De retour de Windhoek, en Namibie où il a représenté le Cameroun à la cérémonie du tirage au sort de la Can féminine de football, le sélectionneur des Lionnes Indomptables a retrouvé ses joueuses qu’il a quittées pour trois jours. Remis au travail, il parle des chances de son équipe et de son programme de préparation. Entretien.
Vous êtes de retour de Windhoek en Namibie où vous avez assisté au tirage au sort des groupes de la prochaine Can. Quelles sont les chances du Cameroun dans ce groupe B ?
Il y a eu un tirage au sort au terme duquel on a eu deux poules. Et comme vous le constatez, notre groupe est celui de la mort, parce que les quatre pays sont les habitués de cette compétition. Ce sont des équipes qui ont fait leurs preuves sur le plan international et mondial. C’est un groupe très relevé. Je pense aussi que nous avons notre carte à jouer. Nous sommes parmi les meilleurs en Afrique. Donc, il faudra mettre le paquet pour se qualifier pour le deuxième tour. Au regard de nos résultats lors des compétitions antérieures, je pense que nous avons des chances de passer le premier tour. Nous travaillons pour le faire et nous sommes très optimistes pour cette compétition.
Vous avez déjà eu à rencontrer ces adversaires et donc, ils ne sont plus nouveaux pour le Cameroun…
Il faut savoir qu’il y a deux poules. Le Nigeria est avec la Zambie, la Côte d’Ivoire et la Namibie. La Namibie et la Zambie sont à leur première participation à la Can. La poule B est constituée des habituées, des compétitrices. On se connaît bien ; et lorsqu’on se retrouve souvent sur le plan africain, ce sont des matchs qui se gagnent sur de petits détails. J’espère qu’on fera tout pour avoir un très bon groupe pour aborder cette Can en Namibie et qui peut atteindre ses objectifs.
Et quels sont vos objectifs dès lors que vous connaissez vos adversaires ?
Les deux dernières Can ont été de bonnes expériences pour nous. Et en majorité, nous avons presque le même effectif, à quelques exceptions près. Et au cours de ces deux dernières éditions, nous avions été demi-finalistes et manqué la finale de justesse. Je crois que les filles sont matures et savent ce qu’elles doivent faire devant certaines situations et si tout de passe bien pour la préparation, je crois que nous pouvons toucher à ce trophée qui manque au Cameroun et surtout arracher un ticket pour la Coupe du Monde.
Que prévoit votre programme de préparation ?
Il a été élaboré depuis. Nous sommes à la fin du premier regroupement. On a le prochain regroupement qui va commencer le 7 août prochain, avec les meilleures qu’on aura détecté lors de celui-ci, avec un effectif beaucoup plus réduit. Et on aura un troisième stage avec les professionnelles et les matchs amicaux internationaux. Après ça, il y aura un dernier regroupement en Afrique du Sud où nous passerons trois semaines avant le début de la compétition proprement dite. Mais, je pense que les autorités sont en train de tout faire pour nous mettre dans de meilleures conditions.
Quand vous parlez de meilleures conditions, qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire le respect de notre programme, avoir les joueuses professionnelles à temps, avoir de bon match amicaux internationaux contre les meilleures équipes africaines comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire et autres. La Fédération travaille là-dessus. Elle a déjà contacté le Nigeria, la Côte d’Ivoire et nous attendons simplement les réponses aux correspondances adressées à ces pays. La fédération est en train de discuter avec d’autres ays, qui peuvent nous aider aussi à gagner en expérience et à régler les derniers détails avant le début de la Can.
Qu’est-ce qui va faire la force de votre équipe ?
Notre force, c’est l’expérience de la compétition internationale de nos joueuses. Il suffira que nous y arrivions en jambe. Nous avons des joueuses qui sont aussi déterminées à se qualifier pour la Coupe du Monde.
Pourquoi ne parle-t-on jamais du problème des primes chez les filles ?
(Rires…) Je ne vais pas vous parler de cette question. Je n’entre pas dans ce problème-là. Il faut rencontrer les autorités qui sont seules aptes à parler de ça.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé