L’équipe nationale des moins de 17 ans du Cameroun s’est imposée 2-0 ce samedi 19 juillet 2014 face à leurs homologues du Burkina Faso, à l’occasion du match aller du premier tour des éliminatoires de la prochaine Can U17 (Niger 2015). Rentré en jeu après la pause, le milieu de terrain camerounais, Junior Ngede Ngede a apporté un nouveau souffle à l’équipe qu’entraîne, Joseph Atangana. Alliant allègrement physique, technique et endurance, le Lionceau n’a pas fait de cadeaux à ses adversaires.
En soutien à ses coéquipiers à la fois en défense, au milieu comme en attaque, il a marqué plus d’un spectateur, de par son jeu, ses passes millimétrées et ses sorties défensives tranchantes. Dans cet entretien qu’il nous accorde, il revient sur la victoire des siens, et avoue que « porter le maillot national est une fierté ». Entretien.
Premier match dans ces éliminatoires de la Can des moins de 17 ans, et première victoire du Cameroun. Quelles sont vos impressions après ce match ?
Nous sommes tous très heureux. Nous avons préparé ce match depuis longtemps. Nous avons préparé ce match avec la ferme conviction que nous devons à tout prix le gagner. Nous sommes venus au stade, avec la conviction que nous allons gagner. Nous avons démarré ce match et nous avons joué, toujours avec en tête cette même volonté. C’était notre seul objectif. Nous n’avions pas droit à l’erreur. Il ne fallait pas décevoir le Cameroun. Nous finissons vainqueurs, c’est une très grande joie qui nous anime en ce moment. C’est notre vrai premier match, et le remporter est une fête. Chacun d’entre nous a travaillé dur pour avoir une place dans cette équipe. C’est une belle récompense pour nous. La mission a été difficile, mais on s’est bien battu. Le résultat est bon. Tout le monde est satisfait. Car c’est pour ça que nous avons joué. Ceux qui ont joué pour l’équipe nationale cadette avant nous ont laissé une mauvaise réputation à l’équipe. On devait sauver l’honneur. C’est ce qui s’est passé.
Votre entrée en seconde mi-temps change totalement le cours du match. Le milieu de terrain camerounais garde mieux la balle et organise mieux le jeu, vous voyant à tous les postes à la fois. Etait-ce la mission que l’entraîneur vous a donnée quand il vous a fait entrer ?
Pas vraiment. L’entraîneur a tenu le discours qu’il nous tient d’habitude : ne pas perdre le ballon, ne pas garder la balle inutilement, jouer au maximum en deux touches, récupérer et relancer les attaquants ; si on n’a pas la balle, barrer l’adversaire le plus proche. Toutes ces consignes ajoutées à ma capacité physique et à ma résistance m’ont permis d’apporter mon soutien à l’équipe. Pour moi, ce n’est pas la performance individuelle qui compte, mais celle du groupe. C’est pourquoi parfois, je me retrouvais en défense, au milieu et même en attaque. On m’a toujours appris qu’un bon joueur doit être capable de jouer partout où on l’aligne. C’est avec cet état d’esprit que je joue.
Pour votre première sélection en équipe nationale, qu’est-ce que vous ressentez après un tel match ?
C’est une grande joie pour moi d’avoir défendu les couleurs de mon pays. C’est la première fois que je porte le vert-rouge-jaune. Et j’avoue que c’est maintenant que je ressens la lourde responsabilité que les joueurs ont, quand ils sont appelés à jouer pour le Cameroun. Porter le maillot national est une fierté, un grand honneur et nous les joueurs, nous avons le devoir et l’obligation de ne pas le salir avec des défaites.
Entretien mené par Arthur Wandji