Nous avons rencontré Henri Bienvenu Ntsama ce mardi, 31 décembre, à l’occasion de la clôture de la troisième édition du Festi-foot Bienvenu, un mini-tournoi de football à lui dédié. Avec humilité et sincérité, l’attaquant international camerounais de l’Eskisehir Sport (Turquie) nous livre ses impressions à l’issue du tournoi, dresse un bilan de la mi-saison en club, et parle des chances du Cameroun au Mondial brésilien de 2014.
Il croit savoir que les Lions détiennent tout le potentiel nécessaire, pour traverser la phase de groupe. Surtout en attaque. Entretien.
La troisième édition du Festi-foot est terminé, quelles impressions?
Très content du spectacle. Ça fait toujours plaisir de voir des gens rassembler autour de cette passion qu’est le football. Depuis trois ans, c’est devenu une tradition. Etre au Cameroun pour moi, c’est vraiment important, surtout en cette période de fête de fin d’année. Je suis très joyeux d’être avec la famille, les amis et les fans. C’est un grand plaisir que d’être au milieu des gens qui nous aiment. Cette année, je rends hommage à mon cousin artiste, Odilon qui nous a quitté. C’est grâce à lui qu’il y a deux ans, ce tournoi est né. Aujourd’hui, il nous manque énormément.
Parlez nous de votre vie en club. Comment vivez-vous l’aventure turque?
Le début de saison avec mon nouveau club (Eskisehir Sport) n’a vraiment pas été facile pour moi. A plusieurs reprises je me suis retrouvé éloigné des stades à cause des blessures. Ce qui explique le fait que, je n’ai pas disputé beaucoup de matches. Entre ces moments, j’ai su apporter ma contribution à l’équipe. Actuellement, j’ai six buts à mon actif. Et je ne compte pas m’arrêter là. La saison est encore longue, je me bats pour revenir à mon meilleur niveau et non seulement exploser mon compteur de buts, mais aussi emmener mon club le plus loin possible.
Le Cameroun s’est qualifié pour la Coupe du monde de 2014 et va évoluer avec le Brésil, le Mexique et la Croatie. Croyez-vous que les Lions ont une chance de passer la phase de poule?
J’étais en Turquie, quand les Lions ont affronté la Tunisie. Je voulais vivre cette rencontre à Yaoundé, mais malheureusement nous n’avions pas eu de congé. La qualification s’est faite, de la plus belle des manières. C’était magnifique pour nous les Camerounais parce que lorsqu’on se retrouve avec des amis Sénégalais, Ivoiriens ou Gabonais, on aime bien se taquiner dans ce sens, surtout pour ces pays qui n’ont pas pu se qualifier. Au moins nous sommes fiers de ce que l’Afrique sera bien représentée au Mondial. Quand aux chances des Lions, je pense que le Cameroun a tout le potentiel nécessaire pour traverser la phase de groupe. J’espère que l’esprit avec lequel on a affronté la Tunisie restera le même. Si ça continue comme ça, les Lions iront loin. On n’arrête jamais de parler de la Coupe du monde de 1990. J’espère que la nouvelle génération des Lions pourra rééditer l’exploit, et faire comme nos grands frères de 1990.
Que pouvez-vous apporter à la sélection nationale, si vous étiez appelé pour le Mondial?
Ça ferait toujours plaisir d’être appelé pour défendre les couleurs de notre pays. C’est le plus grand rêve de tout footballeur. Mais sincèrement, je ne pense pas pouvoir apporter quelque chose aux Lions à l’heure actuelle. Peut être que d’ici six mois, si je reviens à mon meilleur niveau comme en 2010, je crois que je pourrai en reparler. Mais pour le moment, on a tout ce qu’il faut en attaque.
Entretien mené par Arthur Wandji