Quand nous l’avons eu au téléphone ce vendredi, Emmanuel Ndoumbè Bosso avait l’air vraiment rassuré. Aucun stress par rapport à la rencontre qui l’attend, lui et ses hommes, ce dimanche au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, à l’occasion de la finale de la 54e Coupe du Cameroun de football qui les oppose au Canon sportif de Yaoundé. Pour l’entraîneur de Yong Sports Academy de Bamenda, ni le palmarès, ni l’expérience des Mekok Megonda n’inquiètent ses joueurs. Au contraire. Il faudrait un Canon puissance trois, pour leur barrer la route. Entretien.
Yong Sports est-il prêt à rivaliser avec le Canon de Yaoundé ce dimanche ?
Oui, nous pouvons le dire. Nous avons passé une bonne période de préparation, surtout que nous n’avons pas connu de vacance. Nous n’avons pas donné de temps de répit à nos joueurs. Parce qu’immédiatement après les matches du championnat, ceux de la Coupe se sont succédés les uns après les autres. A quelques heures de la finale, on ne peut pas prétendre ne pas être prêt. Nous nous sommes préparés et nous sommes prêts à rivaliser avec le Canon de Yaoundé. De tous ceux qui ont commencé la phase des éliminatoires de la Coupe du Cameroun avec nous, nous n’enregistrons aucun changement, et aucune blessure non plus. Nous avons maintenu un bon dialogue avec les dirigeants. Le discours est encourageant. Remporter notre première Coupe, est notre seul objectif. Ce n’est déjà pas mal d’être arrivé en finale, mais du moment où nous sommes à ce niveau de la compétition, il n’est pas question de perdre si-prêt du but : écrire l’histoire, notre histoire.
Qu’est-ce qui fera la force de Yong Sports Academy à cette rencontre ?
Nous avons une ligne directrice que nous suivons depuis la fin des championnats. Nous n’avons rien changé. Nous avons approfondi le côté psychologique de nos joueurs. Parce qu’on sait quand même que, le Canon est un gros adversaire. Nous avons maintenu le cap sur le plan de la sérénité dans notre travail, avec engagement et détermination. Je ne peux véritablement pas livrer les forces de mes joueurs, car c’est sur le terrain que tout va se jouer. Et c’est sur le terrain que tout le monde découvrira, ce qu’ils ont dans le ventre.
Logiquement, le Canon vous promet la défaite. Qu’est-ce que vous répondez à cela ?
Nous sommes assez modestes. Nous connaissons la grandeur du Canon de Yaoundé. Nous ne voulons pas nous comparer à eux. Surtout en ce qui concerne la Coupe du Cameroun. Mais nous leur promettons que nous allons nous battre. Il faut que Canon soit trois fois plus fort que nous pour gagner. Et je doute que cela arrive. Car nos joueurs devraient mouiller entièrement le maillot.
Yong Sports veut marquer l’histoire en remportant sa première Coupe du Cameroun. Croyez-vous capables d’y arriver ?
Sans hésiter, oui ! Pour la plupart de mes joueurs, ce sont des nouveaux. La finale de la Coupe du Cameroun est en soi une réussite. Mais maintenant que nous avons atteint cette étape, il n’est pas question de perdre. C’est notre première finale. Et comme on dit : aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Nous respectons les quatorze ans de règne du «grand» Canon de Yaoundé, mais ils ont commencé par là. Il a fallu un, pour arriver à quatorze. Nous voulons aussi faire comme le Canon. Et cela devrait commencer par cette rencontre de dimanche. Nous allons y arriver. Et comme toute bonne équipe, on aimerait avoir moins de stress en tranchant au cours des 90 minutes. Nous n’envisageons pas les tirs au but. Parce que tel a été le cas avec New Stars, Panthère et UMS de Loum. Nous ne voulons plus que ça se reproduise. Nous allons en découdre avec le Canon durant les deux mi-temps. C’est notre souhait.
Bonne chance à vous et votre équipe …
Merci !