Aurélien Chedjou est un joueur heureux. Le défenseur central va découvrir pour la première fois les huitièmes de finale de la Ligue des champions après la victoire de Galatasaray sur la Juventus (1-0). Revenu à son meilleur niveau, le roc camerounais nous raconte cet exploit.
«Aurélien Chedjou, comment s’est passée cette rencontre ?
Ça a été un un truc de malade ! Je n’ai jamais vécu une telle ambiance en club, c’était totalement dingue. Le public a été exceptionnel, hallucinant malgré le froid, malgré les intempéries… Un moment inoubliable. J’avais un peu peur, j’avoue, car ce n’était pas évident de jouer le lendemain et seulement une heure d’un match débuté la veille. Nous ne sommes pas habitués à ça et la préparation n’a pas été facile.
Comment avez-vous justement préparé cette rencontre ?
Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit, disons quatre heures à tout casser. Je n’arrive pas à dormir après les matches à cause de l’adrénaline. Je ne me suis donc jamais préparé de cette manière. On a mangé ensuite à midi. Et quand vous arrivez au stade, au départ, ce n’est franchement pas évident de s’y remettre. On ne savait pas non plus comment serait l’ambiance. Et là, quand on a vu les fans, on s’est dit qu’on allait aussi se battre pour eux. On comprend à ce moment comment des supporters peuvent te pousser à donner le meilleur de toi-même.
Comment était-il possible de jouer sur un terrain qui ressemblait à un champ ?
(Il rigole) C’est exactement ça, c’était un champ. On ne pouvait pas faire deux passes de suite et puis Didier (Drogba) a dévié de la tête et Sneijder a marqué. On s’est adaptés. On était comme des dingues ensuite.
«La presse italienne nous a motivé!»
A la fin, on a d’ailleurs eu l’impression que vous aviez remporté la Coupe d’Europe, non ?
(Rires) Disons que les médias italiens avaient dit des mots qui nous avaient touchés dans notre fierté. Juste avant le match, on nous a rappelé qu’ils avaient expliqué que la Juve rencontrait deux caramels, Copenhague et nous. Mais attention, les joueurs italiens ne nous ont pas pris de haut, eux. N’empêche que cette presse nous a motivés. On n’a pas le droit de sous-estimer des adversaires à ce point.
Ce succès est aussi très important pour Galatasaray qui ne réussit pas un début de saison exceptionnel.
Ça aurait été terrible si on avait été éliminés. Et c’est ce qu’on s’est tous dit entre joueurs dans le vestiaire. On est fiers et heureux pour le club et ses supporters.