Le comité de normalisation n’en a que faire de l’opinion publique. Se réclamant d’avoir été nommé par la seule bienveillance du Président Paul Biya, il a reclamé la position de porte parole du comité et de la Fécafoot et a formellement interdit à tous ses collaborateurs et autres personnels de la Fédération camerounaise de football, de discuter de ce qui se passe dans leur milieu de travail, sans son accord préalable. Les conséquences d’un affront seraient des plus sérieuses.
Du coup,ça craint. On ne veut parler que sous cape et chacun préfère avoir recours à l’anonymat. «Nous craignons même de parler de la Fécafoot au téléphone, parce que des rumeurs nous laissent croire qu’on serait sur écoute», nous explique une source.
Il est donc quasi impossible de savoir ce qu’il se trame au sein du Comité de normalisation. Or, dans l’opinion, l’on s’interroge.
Pourquoi cet hermétisme? Que peut bien vouloir cacher Joseph Owona? Quel est l’état d’avancement des travaux du Comité?
Au regard des circonstances qui ont favorisé leur mise en place, l’on a besoin de savoir, d’être tenus informés. Le seul moyen de communication de ces dirigeants d’un autre siècle a été quelques décrets et communiqués d’ordre généralont été rendus publics. Rien à propos de leur trois missions régaliennes.
Duel avec Ngassa Happi
«C’est un choix. Chacun a sa méthode. D’ailleurs, le principal rôle du Comité n’est pas de rendre compte au public», dit-on à la Fécafoot. Alors que les consignes de l’ancien ministre des Sports sont mises à exécution par l’ensemble des membres du Comité de normalisation et du personnel de la Fécafoot, il voit en Ngassa Happi, une menace à son autorité. Il faut donc dire que le Professeur aura du mal à contenir un esprit libre qui n’a pas l’habitude de se voir imposer des limites, au vue de ses faits d’armes pour le football camerounais et de ses connaissances du terrain.
Clairement, il aurait été surprenant que la co-habitation entre un politicien rompu aux jeux nocturnes et un self-made man ne débouche sur une impasse. Et à ce jeu là, pas sûr que le politicien, dans la situation tendue d’insatisfaction généralisée actuelle, puisse s’en sortir sans y laisser de plumes.
Chaud devant.