Depuis près de cinquante ans, l’Aigle Royal de la Menoua reçoit ses adversaires au stade du Centre national de la Jeunesse et des Sports de Dschang, un établissement de formation placé sous la tutelle du ministère des Sports et de l’Education physique et celui de la Fonction publique et de la Réforme administrative.
Il s’agit d’une vielle enceinte qui commence à montrer quelques signes d’essoufflement, avec des tribunes dont les capacités sont largement dépassées. Même s’il est vrai que les relations entre l’institution de formation et le club se sont améliorées ces dernières années, il faut dire que ce n’était pas le cas il y a environ dix ans. Car, il arrivait qu’un cours pratique soit programmé en même moment qu’une séance d’entrainement de l’équipe. Le dernier mot revenait à chaque fois au propriétaire du stade.
Né en 1932, l’ARM, club populaire, a commencé à jouer à ce qu’on appelle aujourd’hui « stade municipal ». Bordé d’un côté par les eaux du lac municipal, de l’autre par l’axe Dschang-Bafoussam et en arrière, par l’Alliance Franco-camerounaise, le lieu ne permet aujourd’hui aucune viabilisation aux normes de la ligue professionnelle de football du Cameroun. Victime de l’urbanisation de la ville de Dschang, ce stade sert aujourd’hui aux championnats informels et à l’organisation des foires.
L’Aigle Royal de la Menoua, dans son plan de développement, a prévu la construction d’un stade moderne. C’est l’un des projets de la société anonyme en cours de création. Il est évalué, d’après le directeur général, Samuel Dongmo, à un peu plus de 550 millions de F CFA. Selon ce dernier, le terrain sur lequel sera bâtie l’infrastructure est gracieusement offert par la municipalité de Dschang. Désormais, il est question d’attirer un ou plusieurs investisseurs pour qu’on passe du projet à la réalité.
Hindrich Assongo