Le Comité de Normalisation de la Fécafoot a dû se rendre à l’évidence et a fait sienne la maxime voulant qu’il vaut mieux reculer pour mieux sauter. Après avoir pris connaissance de l’ampleur que prenait la décision de la nomination d’un comité provisoire de gestion à la Ligue, il a été décidé de la mise sur pied de façon concertée d’un Conseil d’administration et d’un comité de surveillance provisoires.
Cette entente avec les clubs anéantit la marge de manœuvre du président de la Ligue de football professionnel (LFPC) nommé à la tête du CPG jeudi dernier.
C’est le sourire en coin que les présidents de club d’élite sont sortis de la salle des conférences de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ce mercredi. Ils ont pu faire entendre leur voix, en faisant réduire les pouvoirs du général Pierre Semengue, le président du CPG mis en place à la LFPC. Les clubs ont eu une séance de travail avec le Pr Joseph Owona, le président du Comité de normalisation de la Fécafoot au sujet de la crise au sein de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) ayant conduit à un arrêt des compétitions par les clubs.
« Le linge sale a été lavé en famille. Il a été nettoyé et nous sommes contents. On n’est pas déjà à la fin du championnat, mais on va jouer à partir de samedi. Le mot d’ordre a été levé et c’est bon », s’est réjouit Emile Onambelé Zibi, le président de l’Association des clubs d’élite du Cameroun (ACEC).
La joie des présidents de clubs ne s’explique pas seulement par « la levée du mot d’ordre de suspension de la participation aux championnats Mtn Elite One et Mtn Elite Two des membres de l’Acec » contenue dans le communiqué conjoint signé du Pr Joseph Owona et Emile Onambelé Zibi. Mais, surtout la troisième résolution : « la mise sur pied de façon concertée d’un Conseil d’administration et d’un Comité de surveillance provisoires à la Ligue de football professionnel du Cameroun, chargés d’assurer un meilleur fonctionnement de cette structure de la Fécafoot ». Ce qui revient à réduire les pouvoirs et la marge de manœuvre du général Pierre Semengue, le président de la Lfpc dans la gestion de cette institution. « S’il est un homme, il devrait démissionner », murmuraient certains présidents de clubs.
Les clubs ont révisé leur position de la convocation d’une assemblée générale élective samedi prochain. Elle n’aura plus lieu. Mais, les statuts de la Lfpc seront relus et proposés au Comité de normalisation de la Fécafaoot. Les parties à cette réunion ont convenu « la poursuite d’un dialogue permanent entre l’Acec et le Comité de normalisation afin de permettre à ce dernier de mener sa mission au mieux des intérêts des principaux acteurs dont font partie les clubs ».
Antoine Tella à Yaoundé