L’un des vice-présidents de l’équipe dirigeante sortante de la Fécafoot, acteur dans l’ « opposition », réagit sur la levée de la suspension du Cameroun et de la mise en place du Comité de normalisation.
Quelle est votre réaction après la levée de la suspension du Cameroun par la Fifa ?
C’est un sentiment de satisfaction, d’autant plus que nous avons milité dans ce sens. Notre groupe qui gérait la Fédération à la suite de la suspension a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas), avec des arguments techniques très forts. Cette procédure auprès du Tas a fait réfléchir par deux fois la Fédération internationale de football association (Fifa). Elle a ensuite cherché à trouver un modus vivendis avec le Gouvernement du Cameroun et nous sommes fiers que cet arrangement ait abouti aussi facilement à la levée de la suspension du Cameroun.
Comment jugez-vous ce Comité de normalisation ?
La mise en place du Comité de normalisation est une revendication que nous avons toujours faite. Si nous avons claqué la porte au Comité exécutif, c’est parce que ses membres ne voulaient pas comprendre que les textes de la Fécafoot avaient quelques dysfonctionnements, qu’il fallait régler. Tout le monde va donc voir que tous cela va être réglé. Le Comité est constitué des juristes de haut vol, des personnalités du Cameroun. Ces personnalités vont apprécier la situation pour mettre en place un cadre légal neutre de la Fédération, qui ne soit pas là pour favoriser qui que ce soit. C’est ce que nous avons toujours demandé. On a vu des personnes physiques voter. Elles le faisaient parce qu’elles étaient des affidés à un groupe. Aujourd’hui, avec la disparition de l’article 4, parce que c’est le nœud du problème, je crois que beaucoup de choses vont aller. La dévolution des pouvoirs à la Fécafoot sera réglée.
Au terme de la mission du Comité de normalisation, de nouvelles élections vont être organisées. Avez-vous des intentions ?
Je suis dans un groupe. Nous pensons que si on s’est battu, il faudrait qu’on arrive à apporter quelque chose de nouveau au football camerounais. Nous allons faire nos propositions et dans l’autre groupe, nous choisirons ceux qui vont mieux incarner nos aspirations. De toutes les manières, nous sommes des possibles candidats. Mais, nous sommes un groupe qui va travailler dans le sens du renouveau du football camerounais. Il ne suffit pas seulement d’avoir la volonté de dire « je veux être président ». Etre président pour apporter quoi ? Que peux-tu faire ? Ensemble, nous continuons à travailler. Nous ne voulons pas le pouvoir pour le pouvoir. Nous le voulons pour pouvoir refaire ce football camerounais. J’ai honte des 20 ans que j’ai passés dans le football. Nous étions en haut et nous sommes tombés si bas comme nous le sommes aujourd’hui. Maintenant, il faut repartir proposer des choses qui puissent permettre au football camerounais de redevenir ce qu’il était avant.