Le Vendredi 14 Juin 2013 est journée décisive pour Iya Mohammed. Entendu depuis Lundi pour une affaire portant sur des fautes de gestion, le directeur général de la société de développement du coton saura un peu plus sur son sort. Sa garde à vue devrait prendre fin ce Vendredi.
Aux termes de l’article 9 de la loi 58/203, le délai de la garde à vue judiciaire est de 24 heures. A l’expiration de celui-ci, l’officier de police judiciaire peut, pour les besoins de l’enquête, obtenir du Procureur de la République une prorogation de 24 heures renouvelables 3 fois. Une opération arithmétique qui permet de conclure que la garde à vue du droit commun ne peut excéder cinq jours.
Devant le silence de la loi, il y a tout de même lieu de souligner que la garde à vue prend effet à compter du moment où l’officier de police judiciaire enjoint au suspect de ne plus s’éloigner de l’enceinte de son service, même si pendant son séjour en ce lieu il ne découvre pas la cellule.
Iya Mohammed, le directeur général de la société de développement du coton en saura donc un peu plus sur son sort demain Vendredi 14 Juin 2013. Une affaire uniquement liée à sa fonction de DG à la tête de la Sodecoton.
En attendant, quatre autres cadres de la Sodecoton ont été interpellées à Garoua mercredi et ramenées à Yaoundé pour être entendues dans la cadre de cette affaire ce jeudi. Il s’agit de Mahamat Karagama, le directeur des ventes, M. Hinsia, le trésorier payeur général, M. Fotso, le chef de service de la comptabilité et Alois Tcham, le responsable des usines et huileries. Ils ont retrouvé deux de leurs collègues, Jean Fouagou, le chef service de gestion des stocks et M. Abdoulahi, caissier, qui, ont été interpellés et entendus mardi dernier. Ces six cadres de la Sodecoton sont entendus comme témoins pour les uns et comme complices de crime économique pour d’autres.
La rédaction et Antoine Tella à Yaoundé, avec l’aide de « Cameroun : Le gardé à vue et ses droits de l’ARC (Association René Cassin)