Brève revue des projets de campagne établis par les différents postulants à la succession d’Iya Mohammed, à la présidence de la Fédération camerounaise de football, dont le scrutin est prévu samedi à Yaoundé.
Emvoutou : tirer les joueurs par les oreilles
Elle n’est peut être pas très connue du milieu du football camerounais, mais Marlène Emvoutou compte inscrire son nom dans les anales, en remportant les élections à la présidence de la Fécafoot. La victoire ne sera pas facile. Elle le sait. Surtout qu’en face, elle sera opposée à deux candidats de haute mesure. «Quand on va à une élection, on ne regarde pas les profils des adversaires qu’on a en face. C’est avant tout un combat d’idées», pense-telle.
Marlène Emvoutou a un projet qu’elle veut révolutionnaire : reconstruire le football camerounais, apporter une nouvelle vision de management des équipes nationales, et professionnaliser le football féminin. Elle prône également la gratuité des licences pour les jeunes de 6 à 13 ans, la suppression des primes de participation en équipe nationale, et la création d’une chaîne de télévision et de radiodiffusion de la Fécafoot, visant à revendre les droits de retransmission des matches des championnats, dont les recettes seront reversées aux clubs.
Cela devrait passer par : «le renouvellement de tout le mouvement du football au Cameroun et apporter des idées nouvelles, dresser une transition entre ce qui a été fait depuis 50 ans, et ce qui doit être fait pour les années à venir», explique-t-elle.
Iya : achever les projets engagés
Le président sortant de la Fécafoot est déterminé à rempiler, malgré des appels aux soulèvements contre son équipe. Iya Mohammed se prépare plutôt sereinement, à en croire son entourage. Pas de changement dans la manière de faire. Comme d’habitude, l’homme fort de la Tour de Tsinga laisse ses fideles faire le travail à sa place. Comme les autres candidats, Iya Mohammed est conscient que le football Camerounais se porte mal.
A cet effet, Iya Mohammed a pour souci de laisser une meilleure image de la Fécafoot. D’abord le futur siège de l’instance. Un joyau architectural de près de deux milliards dont la fondation a été lancée en novembre dernier. Lequel se veut «conforme à son statut actuel d’institution dynamique, ambitieuse et résolument tournée vers l’avenir». De quoi choquer les détracteurs du candidat. «Un siège oui, mais pour quelle organisation de notre football qui a atteint un niveau de décrépitude indescriptible?», s’interroge-t-on.
De plus, Iya a engagé un programme de construction d’infrastructures avec Mtn, le sponsor officiel des championnats nationaux d’élite. A près Mbouda et Guider vient d’être achever, Ngoumou attend d’être lancé. vient d’st terminél Fécafoot. r s indomptables au cours de ce mandat?Pour Pour pallier le déficit infrastructurel qui handicape l’éclosion du football au pays de Roger Milla.
Begheni Ndeh : débarquer Iya d’abord
Ancien allié du président sortant, John Begheni n’a qu’un objectif en tête : débarquer Iya Mohammed, à tout prix. Il revendique l’annulation de la candidature de son patron. Il a à cet effet, déposé un recours auprès de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), au motif qu’Iya Mohammed ne remplit pas toutes les conditions pour continuer à diriger le football Camerounais.
Pour John Begheni Ndeh, tout le monde peut être élu nouveau président de la Fécafoot. Tout le monde, sauf Iya Mohammed. L’ancien ministre des transports qui aurait le soutien de l’ancien ministre des Sports et ennemi juré d’Iya Mohammed, Philippe Mbarga Mboa, compte sur la lucidité du président du Cnosc, pour invalider la candidature du président sortant de l’instance. La décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc reste attendue.