Iya Mohammed, Caddy Marlène Emvoutou et John Begheni Ndeh, les trois candidats à la présidence de l’instance s’affrontent pour la résurrection d’un football camerounais, convalescent.
L’élection à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se tient ce samedi, à Yaoundé. En lice, trois candidats : le président sortant, Iya Mohammed, le premier vice-président sortant, John Begheni Ndeh et Marlène Emvoutou, la nouvelle présidente de la Ligue régionale de football du Sud. Les observateurs croient à un scrutin joué d’avance pour Iya Mohammed. Les deux concurrents du président sortant veulent leur contester cette vision.
La dame du groupe n’a pas encore dévoilé son vrai visage. Elle qui, en annonçant sa candidature, était très amère contre la bande à Iya, a avalé sa langue depuis son élection à la Ligue régionale du Sud, dans un endroit resté secret. Begheni Ndeh, lui, s’est distancé de son ancien allié, en annonçant sa candidature. Soutien de la Ligue du Nord-ouest, il est plus que jamais engagé dans une bataille juridique en vue d’invalider la candidature de son principal challenger. Entre temps, des ministres de la République sont rentrés dans la danse.
Pour les trois candidats, l’heure de la reconstruction a sonné. Le football camerounais est malade. Après une coupe du monde 2010 chaotique (zéro point, classés 31èmes sur 32, Ndlr), les Lions indomptables ne se sont pas qualifiés pour les Can 2012 et 2013. Le football jeune est à l’arrêt, à cause du phénomène des faux âges. Le football féminin qui se cherche encore, et le championnat professionnel qui tarde à décoller véritablement. L’urgence est de le remonter à son plus haut niveau.
Une mission que se donnent tous les trois candidats, mais à différentes vitesses. Marlène Emvoutou dont la candidature a été validée le week-end dernier après recours, veut brandir l’argument féministe et le dynamisme d’une jeune louve aux dents longues, pour y parvenir. Là où Iya Mohammed, considéré par ses adversaires et détracteurs, comme l’acteur principal de la décrépitude de ce football, seul contre tous, croit pourtant être sur la voie de cette reconstruction. Et ne compte donc pas encore céder son siège.
Mais l’argument fort de la campagne de son premier vice-président, est de voir sa candidature être invalidée. La bataille s’annonce rude. La centaine d’électeurs aura le dernier mot.