Le président du comité provisoire de gestion du club, par ailleurs maire de Mbouda, précise le contexte de renaissance de ce club.
Qu’est-ce qui s’est passé pour que vous décidiez de remettre Bamboutos sur scène ?
J’ai toujours supporté Bamboutos de Mbouda. Depuis que le club a été suspendu, j’ai senti que les populations étaient orphelines. J’ai décidé de relancer l’équipe, en plein accord avec mes frères du département des Bamboutos. Que ceux qui aiment l’équipe mettent maintenant la main pour qu’elle aille de l’avant.
Avec quels moyens le club est-il financé ?
Elle fonctionne avec les moyens du peuple Bamboutos et les miens.
A quoi est-ce qu’on a affaire ? A Bamboutos de Mbouda ou Bamboutos de tout le département ?
Non, ce n’est pas Bamboutos de Mbouda. C’est l’équipe de tout le département des Bamboutos. C’est une équipe que les gens aiment. Nous sommes unis. Et nous avons même des sympathisans partout.
Qu’est-ce qui constituait jusque là l’obstacle à la renaissance de l’équipe ?
Les gens pensaient qu’on pouvait encore gagner la bataille judiciaire contre la fédération. Il n’ y pas eu de réaction. Et nous avons estimé que nous ne pouvions plus être privés de football. On aime le football ici. Et nous avons un stade ici qui faisait vraiment les recettes.
Vous comptez rester à la tête de l’équipe ou vous allez passer la main à l’issue du congrès ?
Il fallait d’abord qu’on mette l’équipe sur les rails. Après cela, il y aura un congrès à l’issue duquel on mettra sur pied un bureau.
Certains lisent dans votre action une intention d’accroitre votre popularité en vue des prochaines échéances électorales ?
Ceux-là ne me connaissent pas. J’étais à Yaoundé à l’époque. Et c’est moi qui y accueillais l’équipe quand elle devait y jouer. Je lui offrais les maillots. Il m’est même arrivé de donner 7 millions lorsque le club était en difficulté. A ce moment là, je n’étais même pas encore maire. Je n’avais même pas encore l’intention de me présenter à un poste politique. Ce qu’on demande à un maire de faire, je l’ai fait. Donc, ce n’est pas sur Bamboutos FC qu’on me jugera. C’est simplement que la population avait besoin de voir à nouveau son équipe.
Quels sont les objectifs du club pour cette saison ?
Je veux que Bamboutos FC fasse encore vibrer les grandes villes que sont Douala et Yaoundé. Donc, il nous faut rapidement aller en Elite One.
Comment vous occupez-vous des joueurs jusqu’à présent ?
On a négocié un petit camp pour loger les joueurs. On leur paye les primes. Et on fera plus.
Qui est le patron de l’équipe technique ?
Nous n’avons pas encore décidé de cela. Nous observons encore ceux qui travaillent ensemble. Nous allons choisir en fonction du résultat de nos observations.
La tendance à la fédération est à la création des sociétés anonymes à objet sportif. On y pense au sein de Bamboutos FC ?
Nous allons faire ce qui se fait. Nous n’allons pas déroger à la règle.
Vous avez deux ressortissants Bamboutos qui sont dans le sport à un niveau élevé. Etienne Sockeng, qui est directeur technique national adjoint de football. Jean Paul Fondjo est directeur de Smart Cameroun, l’équipementier de la ligue professionnelle de football. Les avez-vous associés à la nouvelle dynamique ?
Pour le moment, il faut commencer. Il s’agit des gens qui sont à un niveau supérieur. L’équipe est encore en bas par rapport à eux. Nous allons étape après étape. Nous ferons forcément appel à eux.
Propos recueillis par Hindrich ASSONGO