Réunis ce lundi à Yaoundé dans le cadre d’une réunion de l’Association des clubs de deuxième division (Acd2)-Centre, ils exigent « une harmonisation rapide de l’article 4 du statut spécial des ligues décentralisées » avant la tenue du scrutin dans cette région. En même temps qu’ils veulent avoir leur mot à dire dans la désignation des délégués qui représenteront la région au niveau national.
Les ondes de l’affaire Nkou Mvondo et les clubs de la région de l’Adamaoua sont en train de se diffuser sur le terrain. 21 clubs de deuxième division de la région du Centre sur les 24 que compte cette ligue se sont réunis à Yaoundé ce lundi, dans le cadre de leur association (Association des clubs de Deuxième division Acd2-Centre) pour déterminer la manière dont ils aborderont les élections dans leur région.
C’est Henri Claude Balla Ongolo, le président de l’Acd2, qui a présidé les travaux, jusqu’à tard dans la nuit de lundi. Parmi les résolutions prises, les présidents de ces équipes exigent, comme Nkou Mvondo et consorts, « une harmonisation rapide de l’article 4 du statut spécial des ligues décentralisées ». Une exigence qui a fait l’objet d’un litige auprès de la Chambre d’arbitrage et de conciliation du Cnosc. La sentence a été prononcée par cette Chambre a donné raison aux requérants que sont : Prosper Nkou Mvondo et les clubs de la région de l’Adamaoua. Sauf que la Fécafoot ne veut pas exécuter ladite sentence, même si elle a été interpellée à ce sujet par Adoum Garoua, le ministre des Sports. Elle compte interjeter appel.
Abdouraman Hamadou, l’ancien chef de cabinet d’Iya Mohammed, le président de la Fécafoot, a prévenu sur notre site que: « Si on réforme l’article 4 dans le sens des statuts de la Fécafoot et de la Fifa, ça sera une bombe atomique. Hiroshima serait une comparaison assez faible. Vous aurez 90% de ceux qui commandent notre football aujourd’hui qui vont disparaître. Ça fait peur au niveau du système actuel et ça ne m’étonnerait pas qu’il y ait un forcing pour que ceux qui ont été « votés » dans des conditions contestables passent en force ».
Pour arriver à exiger « l’harmonisation rapide » de cet article 4, les clubs sont passés par deux autres exigences : « (…) le président de la ligue régionale de football du Centre ne devra désigner le 1er vice-président, le secrétaire général, le président de la commission de football des jeunes, le président de la commission de football féminin que sur proposition des clubs (…) Les clubs seront associés au choix des délégués qui représenteront la région au niveau national ». Le mouvement qui a commencé dans la région de l’Adamaoua a gagné les clubs du Centre. Nos sources indiquent que les équipes de D2 de la région du Littoral sont dans la même mouvance et ont tenu leur réunion hier. « La chaîne va se suivre dans les autres régions du pays et si la Fécafoot ne fléchit pas, il n’y aura pas d’élections dans les régions », menace un président d’une équipe de D2 du Centre.
Antoine Tella à Yaoundé