Une décision signée de la Pca de cette équipe a mis fin à ses fonctions hier, et nommant François Xavier Alphonse Nnanga comme coach principal. Le match nul concédé face à Tonnerre de Yaoundé est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le premier effet du résultat nul (1-1) du « Classico » de dimanche est là. C’est au sein de Canon sportif de Yaoundé, qui a limogé son entraîneur ce lundi. Par une décision du Conseil d’administration de Canon sportif de Yaoundé signée ce lundi de Céline Eko, sa présidente, Aboubakar Souleymanou n’est plus l’entraîneur principal du club. « Monsieur Nnanga François Xavier Alphonse est nommé entraîneur principal du Canon sportif de Yaoundé, en remplacement de monsieur Aboubakar Souleymanou », indique la décision.
On l’a senti dimanche dernier lors du derby entre Tonnerre kalara club et Canon de Yaoundé. Le départ de Souleymanou Aboubakar a commencé à se dessiner : le remplacement de Ndjom Kouang à la 81ème minute de jeu est le péché qu’a commis le coach de Canon de Yaoundé. A ce moment, les deux équipes étaient à égalité (1-1). Et le milieu de terrain revenu d’Angola a été l’homme orchestre de l’équipe de Nkolndongo, avec des multiples dribbles, accélérations et passes lumineuses, mal exploitées par ses coéquipiers d’attaque. Par de grands gestes, Pierre Wome, le capitaine de Canon de Yaoundé, a contesté ce remplacement. De même que le public. A la fin du match, certains dirigeants du club n’ont pas mis des gants pour tancer le coach. « Ndjom m’a fait signe qu’il ne peut plus tenir. Il a dit qu’il sent mal. Je ne dois pas le tuer en le gardant sur le terrain alors qu’il y a d’autres joueurs. Il y a des matchs à venir. C’est lui qui a déclaré qu’il est fatigué. Ce n’ai pas le seul match. Et il n’a pas mal joué », a beau expliquer Aboubakar Souleymanou. Mais rien n’y fait.
Sur la question de la mésentente entre Jean-Baptiste Bisseck, son adjoint et lui, dont on parle depuis quelques temps, le coach a rassuré. « Je vous assure qu’entre Bisseck et moi, c’est la parfaite collaboration. Vous l’avez vu, même au niveau des remplacements, on se concerte et ensemble on le fait. Et même dans la sélection des joueurs pour le match. Nous sommes là, main dans la main », a affirmé Souleymanou. Mais, l’équipe n’a toujours pas remporté de victoire depuis le début de la saison. En quatre journées Canon totalise quatre points en autant de match nuls. Joint au téléphone hier, Aboubakar Souleymanou a accueilli la décision avec philosophie : « Je ne suis pas né pour venir et demeurer dans le Canon. Même celui qu’on vient de nommer va passer aussi. La vie continue. Ne vous gênez même pas. Ça me laisse à 37°C. Je n’ai pas faim, je n’ai pas soif. Ce n’est même pas un petit souci pour moi. J’ai fait mon travail. L’équipe s’est maintenue. Que les autres continuent. N’entrons pas dans d’autres polémiques », a-t-il tranché.
Retour à Nkol-Ewoué
François Xavier Nnanga, allias Zico mesure le poids de la tâche qui l’attend : « ma priorité, c’est de gagner d’abord les matchs et revoir les postes où il y a des défaillances. On va voir à l’entraînement si les joueurs qui sont de côté ne peuvent pas jouer à ces postes. Puisque j’ai regardé le match d’hier (dimanche, ndlr), j’ai vu certaines lacunes à des postes précis et il y a juste de petits réglages à faire (…) Si j’ai pu supporter la pression du public à Bangangté, est-ce que c’est dans le Canon que je ne vais pas tenir ? Quand j’arrivais à Bangangté, Panthère était dans la même situation et j’ai pu remonter la pente jusqu’à laisser l’équipe Africaine », nous a-t-il confié. L’arrivée du nouvel entraîneur, selon une source, correspond au retour de Canon sur son terrain d’entraînement ce mardi à Nkol-Ewoué. Elle indique que les joueurs sous la conduite de Céline Eko, ont été reçus hier par Alphonsine Mbida, la cheftaine du quartier, dont le père, Mbida Minkoulou, avait cédé le terrain à la communauté urbaine de Yaoundé.
Antoine Tella à Yaoundé