Rarement unanimes et solidaires dans l’exercice de leur métier, les entraineurs et éducateurs de football du Cameroun, viennent de poser un acte fort en décidant pour l’avenir, de faire entendre leur voix.
Réuni ce samedi 08 décembre 2012 à Yaoundé, le bureau exécutif de l’ACEEF entendez l’association camerounaise des entraineurs et éducateurs de football, est sorti de sa torpeur. Ce vilain défaut qui depuis la création de la corporation, la rivait à une inaction d’autant plus incompréhensible que permanente. Carrière entravée ou compromise, contrat non respecté ou arbitrairement rompu, exutoire facile des dirigeants de club, le métier d’entraineur et assimilé n’est pas une sinécure. A la gloire éphémère, répond toujours la mise en cause permanente, lot incontournable de la profession. Et pour ne rien arranger, les solutions aux problèmes de la profession ont plus relevé jusqu’ici de l’à qui mieux mieux que de toute autre chose.
Créée en 1995, l’association ou ce qui en tenait lieu, n’a pas brillé par son dynamisme. Éloignée des préoccupations réelles de ses membres, elle s’est perdue dans les batailles internes de positionnement dont la visée finale était la Direction Technique Nationale. Il aura fallu par exemple attendre le 06 mars 2010 pour la voir jouir de la reconnaissance officielle de la fédération en tant que corps de métier ayant voix déterminante au chapitre en matière de football.
Sans doute la professionnalisation actuelle du football camerounais et toutes les exigences que cela comporte, auront été déterminantes dans ce sursaut de conscience qui ne peut qu’être de bon augure pour l’ensemble du mouvement sportif.
Par Edgar Zacharie YONKEU