« Certaines personnes naissent avec des dons comme la coordination, l’équilibre et la vitesse, mais les jeunes ont besoin de s’amuser sur un terrain. »
Depuis 40 ans, Gallagher est une grande source d’inspiration pour quelques-uns des meilleurs joueurs et entraîneurs de la planète. En tant que conseiller technique de la FIFA, il a développé certains des meilleurs programmes de formation, lui qui a travaillé dans 35 pays, de la Chine à l’Egypte, en passant par l’Indonésie et le Soudan.
« Prenez n’importe quel grand footballeur et demandez-lui de citer les personnes que l’ont inspiré. Il commencera inévitablement par parler d’un instituteur ou d’un éducateur. Il ne s’agira pas nécessairement d’une personne évoluant dans le foot professionnel, mais plutôt d’un entraîneur qui l’a placé sur la bonne voie à chaque étape de sa carrière », estime Jack Gallagher, l’un des plus grands techniciens du football.
« Il y a encore bien des années, le seule méthode d’entraînement consistait à faire courir les joueurs. Il n’y avait jamais de mises en situation, d’exercice tactiques ou quoi que ce soit d’autre. C’était vraiment très amateur, se souvient-il. Les premières étapes de la formation doivent donc se concentrer sur la technique, afin que les apprentis puissent s’exprimer. A partir de 14, 15 et 16 ans, vous pouvez commencer à développer l’intelligence tactique. Puis à partir de 16 ans, lorsqu’ils ont terminé leur croissance, il faut envisager la préparation physique. »
« Autrefois, je pense qu’on procédait au petit bonheur la chance avec les joueurs talentueux, comme George Best, qui a été le premier footballeur star. Il est né à Irlande du nord et a signé à Manchester United à 16 ans. A l’époque, les gens n’avaient aucune expérience dans la gestion de célébrités. Pour mesurer le chemin parcouru, il suffit de prendre pour exemple un autre ancien joueur de Manchester United : David Beckham. Pour réussir comme lui, il faut être vraiment déterminé et prêt à bosser en conséquence. C’est 95 % de transpiration et 5 % d’inspiration. »
Figo n’était pas le meilleur
S’il est une autre star dont l’impressionnante éthique de travail peut être citée en exemple, c’est bien Luis Figo. Gallagher considère le Portugais comme un bon modèle pour les jeunes joueurs. « Il veut tout assimiler et rentabilise au maximum ses expériences. C’est évident que quand on le voit jouer, on se rend compte qu’il possède une immense culture tactique. A tout moment, il comprend parfaitement ce qui est en train de se passer sur le terrain. »
Toujours modeste, Figo rappelle souvent que quand il était jeune, nombre de ses coéquipiers étaient meilleurs que lui. « Un joueur très talentueux individuellement ne réussit pas nécessairement, prévient-il. La qualité technique ne fait pas tout. Il faut y ajouter de la détermination et des efforts afin de faire la différence par rapport aux autres. »
Cet excellent joueur de couloir explique sa réussite par l’expérience qu’il a engrangée chez les jeunes. En sélection portugaise, l’ancien Madrilène a terminé troisième du Championnat du Monde U-17 de la FIFA, Ecosse 1989 puis a remporté le Championnat du Monde Juniors de la FIFA organisé sur ses terres deux ans plus tard.
« Ces compétitions ont été très importantes pour moi car je suis passé par toutes les sélections nationales, continue-t-il. Ces compétitions ont été extrêmement précieuses ; elles m’ont aidé à me développer en tant que joueur professionnel. . En jouant dans des tournois internationaux prestigieux, le passage au football professionnel devient plus facile. »
La rédaction avec FIFA