Saisi en appel par la Namibie, le jury de la CAF a de nouveau rejeté la plainte de l’Etat d’Afrique australe concernant le cas du joueur des Etalons, Hervé Zengué. Le TAS reste désormais le seul recours possible pour les Brave Warriors.
L’affaire Zengué est terminée, ou presque. Après avoir rejeté en première instance la plainte de la Namibie quant au défenseur d’origine camerounaise des Etalons du Burkina Faso, la Confédération africaine de football, saisie en appel, a de nouveau débouté l’Etat d’Afrique australe. Le jury « déclare irrecevable la réserve déposée par la Fédération Namibienne de football, sur le cas d’Herve Zengué, pour non-respect du formalisme prescrit par l’article 37 des règlements de la CAN 2012 », peut-on lire dans un communiqué mis en ligne sur le site de la CAF. Il ne reste plus que le Tribunal arbitral du sport (TAS) comme possibilité de recours pour les Namibiens. Le 2 novembre, la FIFA avait déclaré pour sa part qu’elle refusait de donner son arbitrage dans ce conflit, l’instance mondiale considèrant que ce type de différends doit être réglé par les associations nationales.
Défenseur du Terek Grozny, Hervé Zengué avait été convoqué pour la première fois le 26 mars dernier par le sélectionneur des Etalons, Paulo Duarte, pour la réception des Brave Warriors de Namibie (4-0). Désireux de profiter pleinement de l’assouplissement de la règlementation FIFA sur les joueurs binationaux, le technicien portugais avait de nouveau fait appel au joueur en juin pour la manche retour à Windhoek, également gagnée par l’équipe burkinabè (4-1). Natif du Cameroun mais devenu Burkinabé par alliance et sélectionné parmi les Etalons par Paulo Duarte, Hervé Zengué se voit depuis reprocher par la partie namibienne de ne pas répondre à tous les critères de la binationalité, à savoir : être né sur le territoire du pays concerné, avoir au moins un parent biologique né sur le territoire de ce pays, avoir au moins un grand-parent né sur le territoire de ce pays et avoir vécu au moins cinq ans dans le pays en question depuis ses 18 ans.
Patrick Juillard