Ce n’était pas un secret de savoir qu’il y a match dans toutes les rencontres entre Arsenal et Tottenham. Et le non secret s’est encore avéré par cette confrontation épique entre les deux équipes au moment où Tottenham essaie de s’installer durablement dans le Big Four.
Il faut dire aussi que l’histoire des matchs entre ces deux formations relève de la passion. Battre l’équipe voisine et mourir. Tel est le slogan des supporters.
C’est aussi l’histoire personnelle entre les joueurs des deux équipes qui se rejoignent. Le cas de Samir Nasri et de Gallas pour ne citer que celui-là. En début de rencontre, Nasri a refusé de serrer la main de Gallas parce que ce dernier, dans son auto biographie, l’aurait sérieusement critiqué. On connait aussi l’histoire entre Arsenal et son ex-capitaine Gallas… Bref, il y a beaucoup d’acrimonie entre les deux équipes.
Le reportage de l’Équipe.fr
Pour la première fois depuis 69 rencontres, Tottenham a gagné un déplacement chez un membre du Big Four ! Samedi après-midi, les Spurs ont prouvé qu’ils avaient l’étoffe pour se mêler à la lutte pour le titre. Menés 0-2 par Arsenal (Nasri, Chamakh), ils ont trouvé les ressources pour réaliser une énorme deuxième période et s’imposer 3-2 sur le fil. Van der Vaart a été omniprésent, réalisant deux passes décisives et marquant une fois. Le milieu néerlandais a d’abord trouvé Bale pour la réduction du score (50e). Son coup franc a été inexplicablement stoppé par la main de Fabregas en pleine surface et il s’est fait justice sur l’égalisation (67e). L’ancien Madrilène a enfin déposé un nouveau coup franc sur la tête du Français Kaboul à cinq minutes de la fin. Réduisant l’Emirates Stadium au silence.
Lors des sept derniers derbies, il y a eu la bagatelle de trente buts. Une nouvelle fois, le choc du Nord de Londres a été haletant, à l’image du légendaire 4-4 d’octobre 2008. Bourreau des Spurs il y a deux mois en Coupe de la Ligue (doublé sur penalty), Samir Nasri a été au centre de toute l’attention lors de la première période. Il a d’abord refusé de serrer la main de Gallas, coupable de l’avoir critiqué dans sa biographie. Il a ensuite pris un coup au visage de la part de l’ancien défenseur international français sur leur premier duel. Et il a marqué sur sa deuxième occasion, bien lancé par Fabregas, dès la 9e. Le milieu espagnol, lui, a marché sur l’eau au centre du terrain, se promenant entre les lignes adverses pour mieux créer le jeu. Soutenu par un Song et un Denilson énormes, il était intenable.
Mais la chute d’Arsenal, et la colère de Wenger, est aussi venue de Cesc Fabregas. A 1-2, il a détourné le coup franc de van der Vaart de la main en pleine surface. Plongeant ses équipiers dans un tourbillon. Pour la première fois depuis treize ans, les Gunners ont perdu deux matches de suite à domicile. Arsenal n’arrive pas à s’installer dans une dynamique de victoires et pourrait le payer cher. Les Gunners auraient pu prendre la première place ce samedi. A la place, ils voient revenir Tottenham à quatre points