Décédé lundi de la semaine dernière des suites de maladie, il manque cruellement de moyens financiers pour enterrer dignement l’ancien entraineur des Lions junior. Ayant travaillé trois ans sans salaire à la tête de la sélection nationale junior, il a fallu hypothéquer la voiture du défunt pour pouvoir organiser les obsèques.
Après la vive émotion qui s’est emparée des acteurs du football à l’annonce du décès de « Capello », aucune institution, que ce soit la Fédération camerounaise de football ou le ministère des sports et de l’éducation physique, n’a mis la main à la poche pour permettre à la famille de Alain Wabo si durement attristée d’enterrer dignement leur fils dans son village natal de Bandjoun.
Comment en est-on arrivé là? Ceci démontre la précarité dans laquelle est engluée la majorité des formateurs camerounais. Comment un gouvernement, qui foule lui-même les droits les plus élémentaires peut-il protéger son peuple contre les employeurs indélicats?
Alain Wabo a exercé comme entraineur national des Lions juniors pendant trois ans sans salaire. Et même son décès ne semble pas avoir rappelé ses droits. Même la fédération camerounaise de football où le coach détenait une licence n’a à ce jour fait aucun geste.
La famille du défunt a décidé de le mettre sous terre samedi prochain à Bandjoun devant la maison que Alain Wabo a construit il y a quelques années maintenant. La famille de Capello, qui souhaite l’enterrer dignement, fait face à de sérieux problèmes de finance. Faute de rassembler les moyens nécessaires pour son inhumation ce week-end, Guylaine Wabo, l’épouse du défunt, et ses proches ont convenu d’hypothéquer la voiture qu’Alain Wabo avait acheté deux semaines avant son décès.
Guy Nsigué à Yaoundé