« Il y aura un visa unique pour entrer en Guinée Equatoriale et au Gabon avant et pendant la Coupe d’Afrique des nations 2012. C’est l’un des fruits des discussions mensuelles entre les deux comités d’organisation ». Le ton calme, les mots dits avec précision, Rustan Obiang Nsue, secrétaire d’Etat à la jeunesse et des sports doublé de sa casquette de président du Cocan Equato-Guinéen et fils du président de la République Equato-Guinéenne a tenu à rassurer les journalistes pendant les 45 minutes qu’aura duré la conférence de presse organisée ce mardi 19 octobre 2010 à Douala.
Un exercice qui intervient après l’étape de la Libye où le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2012 Gabon-Guinée Equatoriale (Cocan) avait fait l’état des lieux.
Sur la collaboration entre les deux Cocan (Gabon et Guinée Equatoriale), Rustan Obiang Nsue a fait des révélations. On apprend par exemple que les deux comités d’organisation travaillent en symbiose. Ils se retrouvent une fois par mois pour faire les points sur l’état d’avancement des travaux, les difficultés, les facilitations à fournir aux différentes délégations qui viendront.
En ce qui concerne la Guinée Equatoriale le Cocan fait l’état des lieux des infrastructures : « Nous avons déjà deux stades opérationnels. Il s’agit de celui de Malabo et de Bata. Celui de Malabo est déjà prêt. Celui de Bata aussi. Mais comme c’est sur ce stade que la cérémonie d’ouverture va se dérouler, la Caf (Confédération africaine de football) nous a demandé d’agrandir les tribunes à 40. 000 places. C’est ce que nous sommes entrain de faire. Quoi qu’il en soit, d’ici avril 2011, tout sera fin prêt », jure le Cocan de la Guinée Equatoriale. Ce dernier informe par railleurs que les voix de transports, les infrastructures hôtelières, de télécommunication sont entrain de peaufiner pour accueillir la grande fête du football africain.
38 ans !
Toute chose qui a emmené la presse à s’inquiéter sur le coût de vie élevé congénital dans cet eldorado pétrolier. « En dehors du pétrole, notre Etat qui est un petit pays ne produit rien. Tout ce que nous consommons vient de l’extérieur, notamment du Cameroun avec qui nous entretenons des très bons rapports. Or, lorsqu’un produit est importé, il y a les taxes douanières qui alourdissent le prix de vente », rappelle Rostan Obiang Nsue qui ajoute : « Quoi qu’il en soit, progressivement, nous sommes entrain de travailler pour que nous produisons la majorité de tout ce que nous consommons sur place. D’ailleurs, j’ai des choses ici à douala par exemple dont les prix sont plus élevés que nous en Guinée Equatoriale », lâche, le Cocan, un sourire en coin.
L’autre point saillant de l’échange avec la presse s’est focalisé sur le spectre de xénophobie tant dénoncés chez les populations equato-guinéennes : « Ce qu’il faut savoir ce que la Guinée Equatoriale est un petit pays. 50% des étrangers chez nous sont les Camerounais. Et si le Cameroun a expulsé un étranger vers son pays, c’est à cause de l’insécurité et de la délinquance. On ne peut jamais expulsé un expatrié qui a ses papiers et qui ne fait pas la délinquance« , argue-t-il avant d’ajouter: « De toutes les façons, lorsque les gens vivent ensemble, il peut y avoir des dérapages, mais les populations équato guinéenne sont sensibilisées pour offrir une grande hospitalité à toutes nos hôtes lors de la Can. Ce sera la fête de toute l’Afrique centrale qui n’a pas accueilli la Coupe d’Afrique 38 ans car la dernière Can, c’était à Yaoundé en 1972 ».
Au cours de la rencontre avec la presse à Douala, le président du Cocan 2012 était accompagné d’autres membres du Cocan de son pays : Camelo Modu, président de la commission marketing (Cocan) et secrétaire d’Etat à la technologie et à la télécommunication, Manuel Asumu Cawan, vice président de la commission transport (Cocan) et président du comité olympique équato-guinéen et enfin Fernando Hermes, secrétaire général adjoint du Cocan.
E.R.K., à Douala