Ils étaient nombreux sous l’escalator du vol spécial reliant Yaoundé à Durban. Une « délégation officielle » riche en couleur nous rappelant l’ambiance chaude des pays du sud. Entre guerre de l’information et imbroglio, Paul Le Guen et ses hommes sont rentrés dans le moule de convivialité formé dans le salon d’honneur de la King Shaka International Airport de Durban. Quelques faits divers …
Ce sont les officiels de la délégation Camerounaise qui vont en premier pointer le nez hors du vol spécial venu de l’aéroport international de Nsimalen. Le président de la commission marketing de la fecafoot, Alexandre Ribeiro, Paul Le Guen et autres vont directement se diriger vers le bus garé à une cinquantaine de metre de l’avion. Les officiels sont tous habillés de la griffe d’un célèbre couturier italien. Les joueurs vont à leur tour emboiter le pas. Le capitaine était le seul habillé en T-shirt malgré le temps pluvieux et capricieux qui sévit. A sa sortie, Samuel Eto’o Fils va regarder le ciel et faire un signe de croix comme pour implorer la grâce de Dieu le Père.
Sur le tarmac, tout près de l’escalator, se trouvait de « hautes personnalités » venues accueillir nos lions indomptables. À la suite de Robert Mossinga, officier de liaison, la représentante du gouvernement du Kwazulu-Natal était bel et bien en place, suivi de Mathieu Ngounou, président des Camerounais d’Afrique du Sud, et quelques personnes dont seul l’éternel pourra expliquer leur présence.
La guerre des présidents
Elle a commencé la veille de l’arrivée des Lions, plus précisément à « Point », un quartier d’affaires de Durban qui accueille les petits commerces de la diaspora africaine. Le programme est taillé sur mesure, chacun se prépare à sa façon pour accueillir l’équipe nationale du Cameroun. Dans un cyber café de la place qui fait en même temps office de salon de coiffure, on nous présente le président des Camerounais de Durban, le second de la journée qui, avec des attitudes très protocolaires nous rappellera avec insistance qu’il a été vu à Yaoundé par le canal d’une chaine de télévision privée présente sur les lieux depuis quelques semaines. Cette même chaine de télévision sera très embarrassée à quelques minutes de l’arrivée des Lions. Il est question de prendre en interview ledit président qui sera rapidement contesté par un troisième nommé « Onassis » (en référence au richissime Armateur et financier Grec). Avec son compagnon, il va brandir avec insistance de l’argument de l’ancienneté pour se placer devant les cameras. Ils seront également du comité d’accueil placé sous l’escalator du vol venant de Yaoundé et transportant en son bord la délégation Camerounaise.
Stephen Sunou, à Durban