Je suis encore admiratif de constater de religiosité ambiante autour des Lions indomptables. Depuis le retour de nos braves Lions au bercail dimanche dernier, Dieu seul sait que les deux jours de congé offerts par Paul Le Guen ont été mis à profit.
Dimanche en journée, ce sont les parents du capitaine des Lions indomptables, papa David Eto’o, en l’occurrence, qui organisait une messe d’action de grâce en faveur de leur fils et des Lions indomptables au quartier Nkongmondo à Douala : « on a prié pour qu’ils gagnent. Et Dieu fasse que mon fils (Eto’o) devienne le meilleur buteur de la Coupe du monde », a plaidé le père Eto’o auprès du Très Haut. L’un des prêtre qui a célébré la messe a plutôt mis des gangs pour s’exprimer : « Si Eto’o et les Lions sont avec Dieu, il les aidera à gagner »…
Le lendemain, lundi 7 juin, Samuel Eto’o qui était annoncé aux côtés de Paul Le Guen pour une conférence de presse à l’hôtel Hilton n’y était pas. Et pour cause, notre capitaine national était plutôt à la Cathédrale Notre Dame de Victoire de Yaoundé en compagnie de Rigobert Song et Assou Ekotto. Amen ! Voilà pour les messes célébrées rendues publiques.
Et pour clôturer le tout, on annonce une messe oecuménique (c’est devenue une tradition avant une campagne des Lions indomptables) à Yaoundé : une messe où catholiques, protestants, musulmans, se côtoieront pour prier Dieu d’avoir un regard favorable sur nos Lions.
On est ravi que nos Lions, malgré leur statut social privilégié, et au-delà de leur talent, n’oublient pas la bénédiction divine. On se souvient du brassard de Samuel Eto’o et du maillot blanc d’Enoh Eyong qui avaient dédiée leurs buts à Dieu lors de la dernière CAN. Tout ça est beau. Mais qu’on ne se voile pas les yeux. Autant Dieu est compatissant pour ses fils qui l’invoquent, autant, la maxime clame que « aide toi, le ciel t’aidera ».
La seule chose qui m’intrigue moi dans cette religiosité ambiante, ce qu’on sera surpris que des marabouts effectuent (emmené par qui ?) aussi le voyage de Durban. On se souvient qu’au lendemain des campagnes du Mondial 2002 par exemple, des marabouts avaient bruyamment réclamés le reliquat de leurs « honoraires » auprès des autorités sportives. D’où ma question : « Mais bon Dieu, peut-on servir deux maîtres à la fois ?