Les lampions se sont éteints hier sur la Premier League anglaise. Si la moisson n’est pas forcement celle qu’on pouvait espérer pour nos internationaux, le rôle joué par ces derniers dans leur club respectif a été prépondérant tout au long de la saison.
Nous avons fait le déplacement de Burnley, une petite ville du Nord de l’Angleterre qui recevait pour le compte de la dernière journée du championnat l’équipe de Tottenham. Deux équipes aux destins différents qui, malgré le contexte, ne se feront pas de cadeaux devant les quelques 22 000 spectateurs venus assister à la confrontation entre les spurs et les nordistes. Une affluence qui ne battra pas le record du 23 février 1924 avec les quelques 54 775 spectateurs qui assistèrent à la réception d’Huddersfield.
Situé à une trentaine de minutes de Manchester et de Liverpool, la modeste ville de Burnley compte parmi celles qui se sont déjà inscrites en lettre d’or sur le tableau de la Premier League. Même si son dernier sacre remontant en 1960, année d’indépendance du Cameroun, sa passion pour le football est restée intacte.
Pour l’honneur avec bravoure
Le changement d’entraîneur sur le banc de touche lui aura été finalement fatal. Après une phase aller presque honorable, cinq victoires étaient nécessaire pour éviter l’ascenseur. Les choix du nouveau boss éloigneront le club de ses objectifs. Condamné a retrouver la Championship qu’elle a laissé il y a seulement une année, le BFC a fait preuve de bravoure lors de la dernière journée du championnat. Pour la réception de Tottenham, André Stéphane Bikey retrouvait l’axe de la défense avec pour mission de stopper le très rusé Defoe tout en s’interposant dans le jeu aérien de Crouch, héros du match contre City. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, les spurs vont aligner l’équipe des grands jours avec notamment Assou-Ekotto sur le côté gauche et Sébastien Bassong sur le banc de touche.
Les londoniens vont rapidement se jeter à l’assaut des locaux qui vont se faire surprendre dès la 3e minute de jeu grâce à un but de Bale, héritant d’un bon ballon venu de la gauche. À peine remis, Burnley va encore faire les frais de la passivité de ses défenseurs latéraux à la 32e min. Modric sera sans pitié pour les locaux. Poussés par un increvable public, les hommes de Brian Laws vont revenir au score dix minutes plus tard par l’intermédiaire de Eliott, à la conclusion d’une belle combinaison offensive. La deuxième mi-temps sera complètement celle de Burnley qui va asphyxier son adversaire et montrer sa détermination à vouloir quitter l’Elite avec honneur et bravoure. Cork (54e), Paterson (71e) et Thompson (81e) vont porter le score à 4 buts à 2 au plus grand bonheur du public en transe.
Le jeu des joueurs …
– Benoît Assou-Ekotto
S’il a été parfois hésitant dans ses duels en opérant quelques mauvais choix, « Ben » est resté égal à lui même. Un vrai défenseur qui ne fuit pas le contact physique et dont la vitesse sur les couloirs font de lui un indiscutable chez les spurs.
– André Stéphane Bikey
Il aurait pu être l’homme du match si Eliot n’avait pas été buteur et passeur décisif. Dans l’axe de la défense, l’international Camerounais a gouté a tout ce que compte Tottenham comme attaquant redoutable. La paire Crouch et Defoe dans un premier temps, puis Roman Pavlyuchenko et Eidur Gudjohnsen se sont pas défaits de Stéphane Bikey qui assurait son 28 matchs de championnat. Impeccable dans la relance il a usé de toute son expérience et de sa présence physique pour faire face au rusé Defoe et au jeu aérien de Crouch.
Le bilan …
Avec 27 matchs en Premier League, Alexandre Song est celui qui aura été le plus proche du titre avec une troisième place au classement général dominé par Chelsea. Dans la lutte pour la quatrième place permettant de participer au tour préliminaire de la C1, les spurs avaient déjà réussi le corps à corps en allant s’imposer chez le concurrent direct City (1-0). Assou-Ekotto reste sur un bilan de 29 matchs en championnat et 28 pour Bassong. Si la moyenne tourne autour de 2000 minutes de jeu par joueur, Georges Elokobi (1554) et David N’Gog (1002) sont ceux qui auront le moins joué.
Stephen Sunou a Burnley (U. K)