L’affaire couve depuis le 16 novembre 2007. Date à laquelle le plaignant, Guy Olivier Noah, un agent sportif camerounais avait saisi la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) au sujet de Nicolas Nkoulou Ndoubena pour « rupture abusive de contrat ». C’est donc ce vendredi 30 avril 2010 que la Chambre des résolutions des litiges de la Fécafoot va statuer sur cette affaire pour la 4ème fois.
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à 2007. Nicolas Nkoulou était à l’époque sociétaire de la Kadji sport academy (Ksa) de Douala. Le 15 janvier 2007, à quelques jours de la Coupe d’Afrique des nations juniors qui se déroulait au Congo, Guy Olivier Noah, signe un contrat qui lui confère « les droits de médiation (de Nicolas Nkoul) de façon exclusive ». En contrepartie, M. Noah verse la somme de 1,5 million FCFA aux parents du Lion indomptable qui signe avec sa mère, Onguene Efam Yvette (à l’époque, le joueur était mineur).
À la fin de la Can Junior, quelques joueurs de la Ksa, exposés sous les feux de projecteurs, sont transférés en Europe. C’est le cas de Benjamin Moukandjo (Rennes) et George Mandjeck (Stuttgart) qui ont pour agent sportif Maxime Nana. Devant ce pragmatisme, les parents de Nkoulou remboursent l’argent donné par Olivier Guy Noah. Les droits de médiation de Nicolas Nkoulou sont transférés à Maxime Nana qui réussit à transférer Nkoulou immédiatement à Monaco (Ligue 1 France) en septembre 2007. Guy Olivier Noah soutient qu’une clause, dont Camfoot ne connaît pas les termes, qui lui assurerait… 10% du salaire brut de Nkoulou pendant les 24 mois qui est la durée du contrat, soit 145 millions FCFA.
Suite à cette requête de Guy Olivier Noah déposée à la Fécafoot, le “cabinet Julien-Jeulin avocats et associés”, conseil de Nicolas Nkoulou, a réagi le 9 juillet 2009. Il brandit une batterie d’arguments, notamment se fondant sur la « compétence territoriale », demande que la Fécafoot doit juger la demande de Guy Olivier Noah « irrecevable ». Les débats qui s’ouvrent en principe vendredi prochain devraient être riches en rebondissements.