Buteur face à la Zambie, l’attaquant de Freiburg en Allemagne parle de son come-back en équipe nationale du Cameroun, après deux ans d’absence. Il évoque par ailleurs la rencontre Cameroun – Tunisie prévue le jeudi 21 janvier et qui sera déterminante pour l’accession en quarts de finale de la Can 2010.
Votre retour en équipe nationale s’est bien passé, au point où vous êtes considéré comme le sauveur…
Voilà deux ans que je n’étais plus appelé en sélection nationale, après avoir participé à deux coupes d’Afrique des nations (2004 et 2008, ndlr) et à une coupe des Confédérations en 2003. C’est une satisfaction personnelle de rentrer dans un match serré contre la Zambie, et d’être ensuite décisif. J’étais motivé, car l’entraîneur m’a dis: tu entres en deuxième mi-temps et tu fais ce que tu as l’habitude souvent de faire dans ton club. Il m’a dit: fais parler tes qualités en exerçant la pression sur la défense. La victoire de 3-2 sur la Zambie me booste le moral en attendant la dernière rencontre prévue jeudi contre la Tunisie.
Les Tunisiens ont-ils des moyens de vous causer des problèmes?
Le Cameroun a toujours pris le dessus sur la Tunisie. Mais, il va falloir faire attention, nous devons les prendre au sérieux. Après avoir visionné leurs cassettes de matches, que ce sera difficile de surprendre cette équipe bien organisée, avec de bons joueurs. Nous n’avons pas oublié le faux pas de la première journée, face au Gabon que nous avions battu en aller et retour, durant les éliminatoires. Les Tunisiens savent qu’une victoire les propulserait en quarts de finale. De même, si les Lions gagnent, ils accèdent en quarts. On peut donc s’attendre à un match ouvert, chaque équipe jouera à fond. Et, sur ce plan, nous sommes les meilleurs. On va gagner. Les Lions sont là pour aller au deuxième tour, qu’importe le rang, premiers ou deuxièmes du groupe.
Revenons au match contre la Zambie, vous êtes désormais un héros au Cameroun?
Je ne sais pas trop. L’essentiel c’était la victoire, que nous avons difficilement obtenue, après une rude bataille. La première mi-temps a été très difficile, très intense. Nous ne parvenions pas à retrouver nos marques, à imposer notre vrai jeu. Ni l’entraîneur, ni les joueurs remplaçants n’étions contents de notre prestation en première mi-temps. Nous pensions jouer et gagner facilement. Ça n’a pas été le cas. Il a fallu du temps pour revenir dans la rencontre et marquer des buts. C’est l’esprit lion indomptable, notre mental, qui nous ont permis de gagner ce match qui nous remet sur orbite.
Comment va Rigobert Song?
Très Bien …
Vraiment ?
Je vous dis qu’il va très bien. On s’est parlé. Il n’a aucun problème et ne se reproche de rien. Ce n’est pas lui qui a marqué contre son camp, le ballon l’a surpris. Ce n’est pas son erreur. Il n’y a rien à reprocher à Rigobert Song. Nous devons nous soutenir. L’essentiel pour nous était de gagner la rencontre. Il nous reste à bien terminer contre la Tunisie, jeudi prochain. Et j’espère que ça continuera jusqu’en finale.
Propos recueillis par Jean Robert Frédéric Fouda, envoyé spécial à Lubango (Angola)