Depuis le début de la saison 2009/2010, il est de retour au Cameroun. Après deux saisons passées au Tout Puissant Mazembe, le club vainqueur de la prestigieuse champion’s league africaine (samedi dernier). Né le 1er janvier 1989 à Douala, Christian Kabong Heumi a fait les beaux jours des clubs camerounais avant de s’envoler pour la République démocratique du Congo. S’il tape dans le ballon dès l’enfance, c’est au sein du Dynamo de Douala qu’il fut révélé aux yeux des observateurs du football. Il est enrôlé au Canon de Yaoundé, le club le plus titré du Cameroun, où il sera sous les feux des projecteurs en 2005. La saison d’après, il sera recruté chez les Astres de Douala où il passera également une saison. En 2007, Christian Heumi qui a passé une année flamboyante, sera recruté par le club congolais, Tout puissant Mazembé, en même temps que Léopold Bagnack, Narcisse Ekanga. En 2009, peu utilisé dans son club congolais, il rentre au sein des Astres de Douala car « lorsqu’on a 20 ans, on envie besoin de beaucoup de temps de jeu », clame-t-il. Pour son premier match contre Université de Ngaoundéré dimanche dernier, c’est Christian Heumi, après un festival de dribbles qui fait une passe décisive à Enama Okouda (un autre revenant de la Georgie des Astres de Douala) qui va inscrire le premier but des « Brésiliens » de Douala. Entretien avec un milieu de couloir droit qui ne rêve que d’une carrière professionnelle.
Camfoot.com : Après deux saisons au club congolais, le Tout Puissant Mazembe, vous revenez au Cameroun. qu’est-ce qui explique ce choix ?
Christian Heumi : Je n’avais pas assez de temps de jeu car Tout Puissant Mazembe est une équipe vieillissante où les joueurs sont stables. Dans ce contexte, pour un jeune comme moi de remplacer un ancien qui a déjà fait 4-5 ans à son poste, c’est très difficile. Ils ont même voulu me prêter à un autre club congolais pour que j’aie un temps de jeu beaucoup plus conséquent mais j’ai refusé. J’ai donc choisi de revenir au Cameroun où je peux bien relancer ma carrière.
Camfoot.com : Est-ce à dire que le niveau de jeu du championnat congolais était trop élevé pour vous ?
Camfoot.com : N’avez-vous pas un pincement au cœur de constatez qu’à peine vous quittez Tout puissant Mazembe qu’ils sont vainqueurs de la prestigieuse Champion’s league africaine ?
Christian Heumi : Je mentirai si je disais que je n’ai pas eu de pincement au cœur car un titre de Champion’s league dans le Cv d’un footballeur, c’est toujours un prestige. Par contre, je félicite les autres camerounais (Narcisse Ekanga et Léopold Bagnack) qui sont restés et qui ont contribué à ce sacre. Ils ont valablement représenté le Cameroun, cela nous honore. Mais je ne vais pas non plus pleurnicher toute ma vie parce que je suis passé à côté d’un sacre continental. Ce n’est pas une fin en soi. C’est aussi ça la vie, il faut travailler davantage pour réussir.
Camfoot.com : Vous êtes au Cameroun depuis le début de la saison, mais ce n’est qu’à la 3ème journée que vous êtes aligné sur le terrain. On parle d’un problème administratif. Est-ce vrai ?
Christian Heumi : Oui. Je n’avais pas encore mon Certificat international de transfert (CIT) que la Fédération congolaise de football n’avait pas encore transféré à la Fédération camerounaise de football. Je remercie le staff administratif des Astres qui ont appuyé sur l’accélérateur pour que mon CIT soit rapidement transféré.
Camfoot.com : Comment votre entourage prend votre retour au bercail ?
Christian Heumi : Je ne m’arrête pas au regard d’autrui pour avancer. Je m’en fous de ce que disent les gens. Que certains pensent que revenir au bercail est un échec, je ne prête pas l’oreille à ces genres de choses. Je sais ce que je veux : c’est relancer ma carrière pour avoir un contrat professionnel avec un club européen.
Camfoot.com : Dans ce cas, les Astres peuvent-elles être sûr de vous compter dans son club jusqu’à la fin de la saison ?
Christian Heumi : (Rires). Mon frère, je ne suis pas le bon Dieu pour connaitre de quoi demain sera fait. Pour le moment, je suis content de retrouver mes amis, ma famille. Je suis aussi content d’avoir fait une passe décisive dès mon premier match. Je vais continuer à travailler davantage pour relancer définitivement ma carrière.
Entretien avec Eric Roland Kongou, à Douala
