Camfoot.com : Qui est le vrai capitaine au sein des lions ?
Samuel Eto’o : Il faut poser la question au coach. Mais, je pense que pour l’entraîneur je suis le capitaine, mais Rigobert est notre grand frère, il a porté ce brassard pendant longtemps et par respect pour lui, s’il est aligné, je lui remets son brassard. A chaque fois qu’il est au stade, il le mérite. Je suis arrivé à l’équipe nationale, il portait son brassard et pour mes convictions personnelles, je lui remettrais ce brassard. J’ai néanmoins toujours été capitaine de l’équipe nationale. Parce que j’ai toujours apporter au groupe par mes conseils.
Camfoot.com : Etes vous serein ? Comment entrevoyez vous cette rencontre ?
Samuel Eto’o : Le match de samedi est un match ordinaire. Mais il très important, parce qu’il va décider la suite de la compétition pour nous. Nous sommes confiant et serein. Nous savons tous l’importance de ce match, donc il faut le gagner et attendre sereinement celui de Yaoundé. Nous ne sommes pas prétentieux mais nous devons gagner à tout prix. Au vu de l’état d’esprit de l’équipe, au vu de la sérénité retrouvée après le changement du staff, au vu du match face à l’Autriche, je peux vous dire que nous allons gagner et vous devez avoir espoir et croire en nous. Nous allons nous battre comme jamais. Chaque fois que nous nous sommes battus, nous sommes revenus avec un résultat positif. Attendez samedi. Nous nous sommes concentrés. Des moments comme ceux que nous allons vivre samedi sont exceptionnels et les vivre dans sa carrière c’est important. Soit vous rentrez dans l’histoire, soit vous passez à côté de l’histoire.
Camfoot.com : Quel est votre état d’esprit ?
Samuel Eto’o : On est confiant, on a bien travaillé depuis quelque temps, on est conscient de l’enjeu du match. Attendez samedi à 15h30 et on verra. Nous devons juste être responsable. Nous avons eu des problèmes et je ne souhaite pas qu’on revienne dessus. Nous sommes maintenant bien dans nos têtes. Maintenant je me dis qu’on a perdu assez de temps, il faut allez de l’avant. Nous sommes prêts pour ça. Chacun à envie de courir pour gagner.
Camfoot.com : Va-t-on avoir les même du 04 septembre à Abidjan ?
Samuel Eto’o : Je ne suis pas coach, mais vous pourriez peut être retrouvé Geremi, Eto’o, Song, Kameni, Webo bref vous ne perdez rien à attendre. Il y a des jeunes qui ont aussi envie de prouver ce qu’ils valent. Ils travaillent dur pour ça. Donc on pourra retrouver l’équipe de l’expédition d’Abidjan et quelques newcomers. Nous sommes à un important tournant et la contribution de chacun pour notre victoire est primordiale. Jouer avec le Cameroun est très important. Samedi, vous allez être heureux si on donne le meilleur de nous même.
Camfoot.com : Tu es plus prolifique en club, qu’en équipe nationale pourquoi ? Est ce que le système doit être adapté à celui d’Eto’o ?
Samuel Eto’o : Non, pourquoi seulement à Eto’o ? Nous jouons collectif. Dans mon nouveau club, je joue en électron libre, je joue aussi en 9 et demi et le coach me laisse la latitude me retrouver où je veux et je me sens à l’aise. En équipe nationale, il m’est difficile de jouer en pointe comme je le faisais au Barça. Là bas, il y avait des gars qui me permettaient parfois de jouer fixe et de buter. Mais le match contre l’Autriche me fait penser que nous sommes entrain d’arriver à ce style de jeu. La dernière fois contre cette équipe le coach a mis trois attaquants et on étaient mobiles, on se permutait et c’est ce style et système que j’aime. Seul je ne peux pas gagner un match, même si je peux faire la différence à tout moment. Si je suis dans un stade je dois faire la différence, mais il ne faut pas trop m’exposer. Si non l’équipe adverse ne fera la fixation que sur Samuel Eto’o. Chacun doit être décisif. J’essaie de créer un espace pour les autres.
Propos recueillis par Joseph Dzéné, Guy Nsigué à Yaoundé