L’ancien Lion indomptable était l’invité surprise ce matin lors de la séance d’entraînement des Lions indomptables au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo. Vvenu encourager ses jeunes frères, l’ancien attaquant de Unisport de Bafang a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.
Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo ?
Alphonse Tchami: Je pense que ça fait énormément plaisir de revenir dans ce stade où j’ai joué pendant plus d’une dizaine d’années, et de trouver ce terrain dans de meilleures conditions. Tout a été amélioré, plus le temps passe, je me rends compte qu’il y a plus d’amélioration.
Vous êtes au Cameroun pour le match des Lions ou parce que ce sont les vacances ?
Je suis venu juste pour le match de demain contre le Maroc et je repartirai après. Les vacances c’est pour le mois de juillet, je suis arrivé hier et j’ai profité pour venir faire un petit coucou aux garçons et les encourager pour demain.
Qu’est ce que vous devenez ?
Je suis basé en France en ce moment, j’ai les responsabilités dans la ville de Reims de la session football. Entre-temps je passe mes diplômes d’entraîneur à Claire-Fontaine.
En tant qu’ancien de cette équipe des Lions, quel message aux joueurs avant le match de demain ?
Je pense qu’ils sont conscients, c’est des professionnels, c’est leur travail, ils savent ce qu’on attend d’eux. De ce côté il faut être tranquille et leur faire confiance, ils savent combien c’est important le match de demain, je sais qu’ils vont gagner demain.
L’encadrement technique de cette équipe nationale a été confié à Thomas Nkono un ancien Lion, qu’est ce que cela vous inspire ?
Je le lui ait dit que je suis très content, il faut comprendre aujourd’hui que nous allons en Europe pour apporter en tant que joueur. Mais en plus d’apporter à ses blancs, nous apprenons. Je crois qu’il était temps de faire confiance à ces anciens footballeurs qui ont appris, qui ont apporté quelque chose dans cette équipe nationale, je pense que c’est une bonne chose d’avoir nommé les anciens joueurs à la tête de cette équipe nationale. Tout ce que je leur souhaite c’est de réussir.
Vous avez joué avec quelques-uns qui sont encore là aujourd’hui, qu’est ce que ça vous fait ?
(Rire) il y a quelques-uns avec qui j’ai joué qui sont encore là, il y a Rigo, Geremi, il y a Job que j’ai revu encore là. Eto’o nous avons fait la coupe du monde 1998, même s’il était encore très jeune. Ça fait toujours plaisir de les revoir sous le maillot de cette équipe nationale.
Vous avez été un serial buteur, mais beaucoup pense que vous n’avez pas eu la carrière que vous méritiez dans les Lions ?
Vous avez peut être raison, mais le plaisir que j’ai eu dans ma carrière n’est pas à l’équipe nationale parce que l’équipe nationale on joue par moment. Je pense que je ne suis pas déçu de la carrière que j’ai connue, de même que de mon parcours comme joueur professionnel. C’est vrai que je n’ai pas eu la chance de remporter les trophées comme mes petits frères l’ont fait, mais je suis plutôt fier d’avoir défendu les couleurs de l’équipe nationale.
En 1994 à la coupe du monde on ne comprend pas pourquoi on ne vous titularise pas alors que vous avez été étincelant lors des éliminatoires ?
Il y avait des entraîneurs qui décidaient de ceux qui allaient jouer, c’est vrai qu’il y avait des moments où j’ai été déçu de ne pas être titularisé lors des matches, mais comme je dis, c’est les entraîneurs qui décident en fonction de ce qu’ils recherchent.
Vous avez été l’un des premiers Camerounais à signer un gros contrat, comment cela s’était passé ?
A cette époque là je n’avais pas signé un gros contrat parce que j’étais Alphonse Tchami mais parce qu’à cette époque je savais ce que je voulais. J’étais un garçon qui en voulait, c’est vrai ça été un contrat énorme à cette époque. Je pense que j’ai bien ouvert la voie pour les petits frères qui sont venus derrière et qui signent des contrats dix mille fois mieux aujourd’hui.
Quelles sont les relations que vous entretenez avec les coéquipiers de l’époque ?
De très bonnes relations, c’est vrai qu’on ne se voit pas trop, chacun est de son côté. Ceux avec qui j’ai gardé des contacts on s’appelle, que ce soit en Europe ou au Cameroun.
Après votre formation vous comptez entraîner en France ou alors revenir au Cameroun ?
Pour l’instant, j’ai une ville qui m’a entièrement fait confiance, ils ont payé mes études, pour le moment je m’occupe de la section football de cette ville, pour le reste on verra après, mais pour l’instant je suis fier d’être dans cette ville.
Propos recueillis par Guy Nsigué