Brillant en début de saison, plus laborieux ensuite, Jean II Makoun a néanmoins joué régulièrement lors de la première partie de la saison. Contre Grenoble, et pour la première fois en 29 matches, il n’a pas joué une seule minute. L’international camerounais, transféré de Lille pour 14 millions (plus 1 de bonus) l’été dernier, n’a pas encore convaincu, mais reste positif
>> Vous attendiez-vous à ne pas jouer samedi à Grenoble ?
J’avais très envie de jouer, mais la concurrence existe. Il faut accepter les choix de l’entraîneur.
>> Vous sentez-vous moins performant actuellement ?
Dans le jeu, j’ai été moins bon qu’en début de saison, mais j’ai compensé physiquement, et dans la récupération. Quand ça tourne moins bien, il y a des choses qu’on remarque plus, mais je crois que toute l’équipe a manqué de lucidité à certains moments.-Moi, je ne cherche pas mon deuxième souffle, je continue à me donner à fond, et je ne veux pas me mettre à penser que j’ai perdu ma place. Simplement, je dois retrouver mon jeu. Quitte à louper des passes de temps en temps, je dois aller plus de l’avant.
>> Peut-on parler d’un duo Toulalan-Makoun réellement complémentaire ?
On doit communiquer plus encore, apprendre à gérer son propre effort l’un par rapport à l’autre. Un peu comme moi, Jérémy a du coffre pour couvrir beaucoup d’espace, mais il faut qu’on fasse attention à ne pas aller dans le même sens, et gaspiller de l’énergie pour rien.
>> Vous êtes un ancien Lillois, comme l’entraîneur, cela vous expose-t-il plus aux critiques ?
Ah… Je n’aurais pas les qualités pour jouer à Lyon, alors qu’à Lille je pouvais jouer sans m’entraîner ? Pfff… Ce que je sais, c’est qu’il est difficile de s’imposer n’importe où. Claude Puel, je connais son fonctionnement et je n’ai pas besoin d’explication quand je ne joue pas. Il est là pour gérer tout un groupe, pas seulement moi.
>> L’OL est-il reparti pour de bon ?
On le saura si on enchaîne les bons résultats. Samedi, il faut passer en Coupe pour affronter ensuite Marseille en 16e de finale de la Coupe. Gagner, c’est capital pour la confiance.
Recueilli par J.-F.G.