L’entraîneur national des Lions espoirs dit quelle est sa mission à Kigali et apprécie la sélection des juniors.
Vous êtes arrivé ici a Kigali dans la délégation officielle. Peut-on avoir une idée exacte du rôle que vous jouez dans cette compétition ?
Il y a d’abord que je suis venu superviser l’équipe Nationale Juniors dans la perspective de la formation de la future équipe nationale Espoir. De plus, lorsqu’un collègue est en compétition, c’est toujours important de sentir que des aînés dans la profession vous soutiennent. Je discute beaucoup avec Alain Wabo sur la façon de jouer des adversaires et je lui donne de temps en temps des conseils pratiques qui peuvent lui être utiles dans le management de ses troupes. Enfin, comme Camerounais, je suis venu apporter mon inconditionnel soutien de supporter aux jeunes Lions.
Comment se passe votre collaboration avec l’entraîneur des juniors qui n’a pas un caractère facile ?
Tout se passe très bien pour le moment et nous avons beaucoup de discussions sur l’équipe en particulier et sur le niveau de nos adversaires en général. On arrive à voir ensemble ce qu’il y a lieu de faire face aux adversaires que j’ai observés.
Au vu des résultats, l’on n’a pas l’impression que tout marche bien…
Ce n’est pas un problème de collaboration entre le coach et moi. Il y a un problème de fond dans cette équipe. On l’a tous constaté et je crois que la maintenant, il faut faire avec car on ne peux plus faire marche arrière. Nous avons quelque peu pêché sur le plan qualitatif et nous sommes tous déçus par la qualité de certains joueurs. De ce fait, la prestation d’ensemble s’en fait ressentir et c’est véritablement dommage que des gars sur lesquels on misait énormément passent autant à côte.
Il est toujours mal aise de parler de ceux qui n’ont pas convaincu, mais est ce que vous avez tout de même repéré quelques éléments, vous qui êtes la pour bâtir votre future équipe Espoir ?
Oui, évidemment ! Il y a toujours quelque chose à récupérer même si dans l’ensemble ce n’est pas satisfaisant. Il y a beaucoup de jeunes que je connais bien et qui peuvent être récupérés pour la sélection Espoir. Maintenant, par rapport à la compétition actuelle, nous avons une dernière chance que nous devons jouer à fond. J’ai rencontré le staff technique de l’équipe et nous avons beaucoup discuté de ce match qui est très important pour nous. Nous avons essayé de trouver des solutions qui peuvent nous amener à la victoire.
Vous qui avez observé le Mali à deux reprises. Quelle peut être la clé de ce match pour les Lions juniors ?
Le Mali a à peu près les mêmes problèmes que nous. Collectivement, ce n’est pas ça. Les Aiglons comptent peut-être sur deux ou trois individualités qui peuvent faire la différence devant et un ou deux éléments qui tiennent en défense. Ce qui est sûr, ils auront la volonté de s’accrocher pour ne pas quitter la compétition avec zéro point au compteur. Nous devrons faire attention car une équipe comme le Mali qui semble ne plus rien jouer a encore son honneur à défendre. Même si la qualité est moyenne, leur engagement et leur hargne peut faire des résultats.
Comment jugez-vous le niveau général de la compétition ?
Sur le plan du jeu, il y a de très bonnes équipes. Si l’on regarde notre poule, il y a déjà le Ghana qui un jeu collectif cohérent et des individualités de talent. C’est satisfaisant et c’est cela que l’on attend du football des jeunes. Dans une moindre mesure, nous avons le Rwanda qui fait beaucoup d’efforts pour produire du beau jeu. Ca se voit qu’ils ont la volonté de progresser. En ce qui concerne le Cameroun, nous pouvons faire nettement mieux que ce que nous avons montré depuis le début de la compétition. Dans le groupe B, nous avons vu de très beaux matches avec quatre équipes qui jouent véritablement au football, même si l’Afrique du Sud et le Nigeria semblent un cran au dessus des autres.
Propos recueillis par Steve Djouguela, à Kigali