Jean II Makoun va retrouver mardi la Fiorentina, dans une forme intéressante. Un an après son match-référence face aux Italiens.
Mardi soir (20h45), Lyon, déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, se rend à Florence pour prendre une option sur la première place de son groupe. Face à des Florentins en quête d’un ticket pour le Top 16, les Lyonnais s’attendent à souffrir. « Déjà à l’aller (victoire 1-0), ils nous ont posé beaucoup de problème dans le jeu. Alors chez eux, ça devrait être pire », pense Jean II Makoun. Malgré tout, le Camerounais n’a pas de raison de craindre ce déplacement au stade Artemio-Franchi. L’an dernier, exactement à la même période, l’OL avait livré l’un de ses matches les plus aboutis de la saison (2-1) pour valider sa qualification avant la dernière journée. Makoun avait marqué et réalisé probablement son match-référence en dix-huit mois.
«Plus de repères» devant la défense
L’idée d’un retour à Florence lui donne-t-elle des ailes ? Toujours est-il que depuis un mois, l’ancien Lillois se montre beaucoup plus à son aise après un début de saison très chaotique. « Je n’étais pas à mon niveau », reconnaît-il. Si bien qu’il a régulièrement été pris en grippe par le public de Gerland. « Je n’y ai pas fait attention et surtout je n’ai jamais baissé la tête, disait-il en fin de semaine dernière. J’ai essayé de donner le meilleur tant aux entraînements qu’en match. » Ce qui a fini par payer. Depuis le derby à Saint-Etienne (victoire 1-0) fin octobre, Makoun a été repositionné, seul, devant la défense. « Mon poste de formation, précise-t-il. J’y ai beaucoup plus de repères qu’ailleurs. C’est là où je pense être le meilleur. Mais cela n’explique pas tout. »
Une absence de préparation
Certaines préoccupations personnelles l’ont forcément tiraillé. Le décès de son père, en septembre, et l’éloignement de sa famille ne l’ont pas aidé à trouver son équilibre. Sa femme et ses quatre enfants l’ayant désormais rejoint à Lyon, Makoun est à présent entouré. Claude Puel, lui, avance une autre explication. « Il ne fait pratiquement plus, depuis quelques années, de préparation d’avant saison, en raison des matches de qualification à la Coupe du monde ou à la Coupe d’Afrique », explique-t-il. Ces matches, Makoun les dispute en juin avec sa sélection, ce qui le conduit à prendre le stage en cours de route. Après plusieurs semaines sans relief, Makoun trouverait son premier souffle au milieu de l’automne. Mardi soir, face à la puissance physique des Florentins, l’abattage du Camerounais sera très utile. – Sylvain LARTAUD, à Lyon
(L’Équipe)