Deux jours après l’ouverture des Jeux nationaux, les plaintes se font déjà entendre au sein des délégations.
La cérémonie d’ouverture des premiers jeux nationaux dénommés « Dixiades 2008 » a eu lieu mercredi dernier, 10 décembre 2008, avec 10 délégations venues des 10 régions du Cameroun. Mais avant même que les compétitions ne démarrent ce jour, vendredi 12 décembre 2008, de nombreuses voix s’élèvent pour décrier les manquements dans l’organisation de la première édition de cette compétition.
Hier matin, au siège du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), une trentaine de volontaires étaient massés dans la cour intérieure. Ils attendaient toujours, un jour après la cérémonie d’ouverture, que leur soit remis le pagne et l’argent de taxi. « Je ne peux pas tout faire en même temps. Le travail est bien reparti et il y a des personnes chargées de s’occuper de vous. Je pense néanmoins que les pagnes qui vous étaient réservés ont été déchargés par le responsable et qu’ils vous seront remis d’ici la soirée, même si au jour d’aujourd’hui, vous devriez déjà arborer des tenues cousues », leur a lancé le colonel Hamad Kalkaba Malboum, le président du Cnosc, interpellé par ces jeunes alors qu’il s’apprêtait à quitter les lieux.
Toujours au siège du Cnosc, l’on a aperçu un officiel technique venu du Littoral arrivé mercredi et dont personne ne s’est occupé jusque là. « Je suis dépassé par ce qui m’arrive. Une dizaine de confrères et moi avons passé la nuit dans des conditions pitoyables sans qu’aucune des personnes vers lesquelles l’on nous avait dirigés ne puisse faire quoi que ce soit pour nous. De plus, personne n’a été capable de nous procurer des tickets pour le restaurant », nous a-t-il révélé. Quelques minutes plus tard, le plaignant était reçu. Il a d’ailleurs reçu son pagne conçu spécialement pour l’évènement des mains de la responsable des délégations.
Outre les officiels techniques mentionnés plus haut, de nombreux athlètes se sont également plaints des conditions de restauration auxquelles ils sont soumis. » C’est assez difficile depuis que nous sommes arrivés. Même si nous avons été bien accueillis et que nous sommes relativement bien logés, nous déplorons la qualité de la nourriture qui nous est servie. Nous sommes nombreux à faire de la diarrhée, sans que je ne puisse dire avec exactitude si c’est parce que je ne suis pas habitué à ce que l’on prépare ou parce que ce n’est pas bien préparé », nous a confié un athlète originaire de la région de l’Ouest, hier au village des Jeux nationaux à Ngoa-Ekelle. Dans l’encadrement des délégations, on préfère plutôt calmer le jeu en invoquant le fait que ce sont les premiers jeux du genre et que » tout ira mieux avec le temps « .
Steve Djouguela, Mutations