Content de retrouvez la chaleur familiale et les Lions indomptables Espoirs ?
Bien sûr que c’est toujours avec joie qu’on foule le sol de notre pays. Je suis très heureux de retrouver la famille, manger la nourriture du village mais sans excès car on n’oublie pas ce pourquoi nous sommes là. Nous sommes au Cameroun pour gagner le match de mercredi qui nous oppose au Botswana. C’est vrai que nous sommes déjà qualifiés pour les J.O. mais on doit gagner ce match pour être en confiance. De plus, notre préparation pour les J.O. commence par ce match.
Connaissez-vous cette équipe du Botswana ?
Je ne connais pas le Botswana car je n’ai pas eu l’occasion de jouer contre ce pays car n’ayant pas été convoqué au match aller. Ceci du fait que je venais d’arriver dans mon club étant blessé juste deux mois d’entraînement. Ce qui m’a obligé à faire trois mois d’arrêt. J’espère que toutes les chances seront de notre côté.
Parlez-vous de votre parcours avant de vous retrouvez au Stade Rennais ?
Je suis passé par la Kadji sport academy (KSA), un centre de formation à Douala au Cameroun où j’ai fait sept ans. J’ai gravi tous les échelons dans ce club jusqu’à l’équipe première. Ce qui m’a permis de jouer la D1 avec l’équipe première. J’ai été repéré et convoqué dans les différents équipes nationales : je suis convoqué par le coach Ntoungou Mpillé chez les Lions Minimes où j’ai joué le tournoi de Montaigu en France. Après, le coach Aboubakar Souleymanou me convoque chez les Lions Juniors où on a fait les éliminatoires de la CAN et nous sommes qualifiés grâce à un dernier inscrit dans les secondes de notre match contre la guinée, je crois. Nous avions joué la CAN Junior au Congo où on n‘a pas une brillante prestation. Mais on n’a pas baissé les bras, surtout que les gens m’ont fait savoir que j’avais fait une belle CAN. Par la suite, mon agent et mon président Gilbert Kadji ont trouvé un terrain d’entente pour me faire passer un test au Stade Rennais où je suis retenu. J’en suis très fier car c’est le fruit de mon travail.
Combien de matches dans vos jambes ?
Il y a des périodes où je m’entraîne avec l’équipe première mais de manière systématique, je joue en Cfa le week-end. Les deux premiers matchs, je n’étais pas titulaire mais après, je fais toujours partie de l’équipe type.
Avez-vous été soutenu par votre aîné et compatriote Stéphane Etoundi Mbia ?
C’est difficile de s’intégrer dans un pays où tu arrives nouvellement. J’ai la chance de connaître Mbia depuis la KSA où nous étions ensemble. C’est un grand frère qui m’a toujours apporté son soutien. Et franchement, il a facilité mon intégration à Rennes. Il m’a beaucoup conseillé, on rigole ensemble, et parfois on joue ensemble à la playstation. Il m’a beaucoup aidé à mon arrivée et il m’aide jusqu’à présent.
Comment voyez-vous votre avenir ?
Je voudrais continuer à travailler à telle enseigne que dans un an, je joue la ligue 1 et que les feux des projecteurs soient aussi braqués sur moi et je montre de quoi je suis capable.
Votre ancien coach à la KSA, Michel Kaham dit de vous que vous êtes un futur Samuel Eto’o. Est-ce une prophétie facile à porter pour vos frêles épaules ?
(Rires). Franchement, je vous dis que je ne suis pas prêt à jouer comme Samuel Eto’o. Eto’o, c’est un truc énorme, c’est très costaud. J’ai la volonté d’être comme lui mais je n’ai pas encore la capacité de le faire. Je travaille tous les jours pour y parvenir. Je ne me prends pas la tête. Je bosse, c’est tout. Le reste, c’est l’avenir. Si je joue comme lui, ce sera une très grande fierté.
Si vous êtes retenu parmi les 23 joueurs pour les J.O. Savez-vous que vous avez une chance à ces côtés en attaque des Lions ?
(Silence). C’est un rêve et en même temps, un poids énorme. Mais Eto’o à nos côtés, aux J.O., nous serons davantage en confiance pour décrocher la médaille d’or.
Propos recueillis par E R K et D. E à Douala