Nous avons rencontré Joseph Atangana le coach de Canon de Yaoundé lors des entraînements de son équipe au stade malien au quartier Anguissa. Il s’exprime au micro de Camfoot sur la baisse de régime de l’équipe et sur ses mauvais résultats à l’extérieur.
Le Canon est-il essoufflé ?
Nous sommes dans un championnat à trois points, Canon n’est pas essoufflé. Dans la vie vous ne pouvez pas courir sans souffler un peu. Je crois que quand on voit la qualité du jeu et ce que les joueurs donnent sur le terrain, nous manquons seulement peut être de réussite. Et puis d’un autre coté il y a des acteurs invisibles qui interviennent aussi. Je veux parler là des arbitres. S’ils faisaient correctement leur travail je crois qu’on ne serait pas dans cette position.
Pourtant l’équipe a fait deux matchs consécutifs sans victoires, tout comme vous avez concédé votre premier match nul à domicile, ce qui n’était jamais arrivé…
Ce qui ont vu le match qu’on a perdu à l’extérieur ont vu comment ça s’est passé. L’équipe a bien joué, on a dominé notre sujet en deuxième mi-temps, on a même marqué un but. L’arbitre seul sait pourquoi il ne l’a pas validé. On a même eu un penalty. Je n’aime pas beaucoup accuser les arbitres. Disons juste qu’à notre niveau ici on manque beaucoup de réussite. Depuis un certain temps le canon ne marque pas beaucoup. On gagne par des scores étriqués, un but à zéro. Quand on n’arrive pas à marquer, à la fin la machine se grippe et les joueurs doutent.
Parlant des performances à l’extérieur, qu’est-ce qui peut expliquer que Canon soit moins performant hors de ses bases ?
Je me pose la question. Disons que c’est tout un environnement. Peut être qu’il y a des joueurs qui ne sont pas forts psychologiquement. Je suis en train de travailler dans ce sens. Quand on se déplaçait pour le premier match de la phase retour, les gars ont joué il faut le dire. On prend un but sur une erreur de Mbarga qui demande au défenseur de laisser le ballon, et un attaquant adverse surgit et chippe le ballon. Nous n’avons pas été dominé par Aigle, contrairement au match de samedi où Université a eu plus d’occasions de buts. La qualité de jeu s’est améliorée, mais il manque encore cette étincelle pour nous lancer, mais cela sera rectifié dans les prochains jours.
Pourtant toutes vos défaites ont eu lieu à l’extérieur…
Oui c’est un constat triste. L’équipe comme je le disais n’arrive pas à se surpasser mentalement. A domicile on se sent mieux, mais quand on se déplace on ne sait pas. Cependant on perdait sur des scores de deux buts à zéro, maintenant c’est surtout un but à zéro. Je pense donc qu’on est en train de redresser la barre.
Vous avez trouvé la solution, comment allez vous remédier à cette carence ?
Nous avons trouvé la solution. Il faut être très rigoureux en défense, et jouer à l’extérieur comme on joue chez nous. On a commencé à le faire. Maintenant on ne part plus à l’extérieur pour chercher à défendre, mais pour attaquer et faire le résultat. Quand on est en tête du championnat il faut gagner tous les matchs pour être champion.
Comment entrevoyez vous vos prochaines sorties, avec Coton qui revient sur vous ?
Comme je le disais c’est un championnat à trois points et on va le jouer. Nous sommes en tête, et il faut que nous y restions. Pour cela nous devons gagner nos matchs. Notre travail sera axé dans ce sens. Il faut être sérieux et concentré de la première à la dernière minute. Et mettre un point d’honneur à améliorer le pourcentage de réussite des joueurs devant les buts. On mettra donc l’accent sur le jeu devant le but pour que les attaquants s’habituent à marquer le plus possible.
Propos recueillis par Steve LIBAM à Yaoundé