Entraîneur principal et manager général de l’Aigle royal de la Menoua, Wamba Petit Michel, par ailleurs ancien joueur de cette formation, dans un entretien à nous accordé situe son équipe au terme de l’acte 17 de la Mtn Elite One. Il fait également un arrêt sur les difficultés qui à ce jour empêchent à son équipe de fournir les résultats escomptés.
Camfoot. Com : Monsieur Wamba Petit Michel quel est l’état de santé de l’Aigle royal de la Menoua après dix sept journées de compétition ?
Wamba Petit Michel : Jusqu’à la rencontre contre Canon de Yaoundé, actuel leader, on avait besoin d’un capital de confiance. Je crois que le fait de battre le leader vient un peu nous réconforter dans cette position. Non seulement nous avons pris 3 points, portant ainsi notre capital à 21, mais aussi quand vous gagnez le leader, vous avez comme impression que c’est vous le leader. C’est aussi toujours bien sur le plan psychologique.
Camfoot. Com : On se rend compte que depuis le début du championnat l’oiseau de la Menoua a tendance à battre de l’aile. Qu’est-ce qui fait problème ?
Wamba Petit Michel : Nous avons bien commencé le championnat et on planait même déjà. Comme vous le savez le football a ses aléas. Par la suite nous avons eu beaucoup des malades et pour le moment ils sont en train de se remettre progressivement de leurs blessures. Aussi, nous avons eu deux départs. Il y a un qui est allé au Maroc (Tonan, Ndlr) et l’autre en Arabie Saoudite (Dogmo Ignas, Ndlr). Ce n’est pas facile au milieu du championnat de remplacer des pièces maîtresses comme ces deux là. La trêve nous a seulement permis de combler ce retard et actuellement je crois qu’aujourd’hui ça commence à porter des fruits.
Camfoot. Com : Au-delà du poste d’entraîneur principal de El-Pacha on sait que vous êtes également son manager général. Pensez-vous qu’il y a encore des retouches à faire, tant sur le plan technique qu’administratif, afin de rendre cette équipe plus compétitive ?
Wamba Petit Michel : En tant que celui qui gère quotidiennement toute l’équipe, je puis dire que je me débrouille comme je peux pour la survie du club. Mais pour une équipe qui n’a pas de moyens, c’est toujours difficile d’accorder les violons. On fait avec ce qu’on a sous la main et je crois que Dieu m’a peut être donné la chance d’avoir la langue très facile. C’est en posant régulièrement les problèmes des joueurs que les choses marchent un peu.
Camfoot. Com : Si je comprends bien vous avez des difficultés pour ce qui est du matériel de travail et des primes des joueurs…
Wamba Petit Michel : Naturellement. On n’a pas d’argent. Même comme ils ont gagné là (victoire 1 but à 0 face au Canon, Ndlr), il n’y a pas de primes à leur donner. Pour motiver les gars quand il n’y a pas de primes vous comprenez que c’est assez difficile. Ils se donnent à fond sur le terrain quand bien même ils savent qu’ils n’auront rien à la fin. C’est pour cela que vous avez vu des gens faire une quête spontanée au stade après le match, ce qui aurait donné une somme de 60.000 Cfa. Chacun aura peut-être 3000 ou 4000 francs et ça pourra les émousser pour le match de Garoua contre Cotonsport local à la 18e journée.
Camfoot. Com : Après 17 journées vous occupez quand même une place assez inquiétante, parce que non loin de la zone rouge…
Wamba Petit Michel : C’est vrai parce qu’il n’y a que les clubs qui ont déjà atteint le cap de 30 points qui peuvent dire qu’ils ne sont pas inquiets. Le championnat est très serré. Avec deux victoires successives, c’est facile pour une équipe de se retrouver en bonne posture. Il faut continuer à travailler et je pense que l’équipe qui a évolué contre Canon a donné bonne impression. Si on persiste dans cette optique, on pourra dire que le meilleur est à venir.
Camfoot. Com : Qu’entendez-vous faire pour amorcer avec succès ce dernier virage ?
Wamba Petit Michel : Maintenant tous les matches seront comme des matches de coupe. Il va falloir déjà aller chercher des points à l’extérieur et je crois qu’on pourra se sauver de la relégation.
Entretien réalisé par Francis Kamga à Dschang