Pendant que Alexis Enam purge amèrement sa suspension en Tunisie et que Koko’o continue de faire trembler les filets au Maroc, la légion Camerounaise de Al-Ahli tripoli reste au meilleur niveau. Après sept journées, le club de la capitale caracole en tête du classement avec 17 points. Un petit crochet sur le parcours du jeune Ndjengue Elisée Arsène, ancien sociétaire de la Foudre d’Akonolinga qui fait aujourd’hui la fierté de Al-Ahli.
Son prénom n’a rien à voir avec le palais présidentiel Français. Il est tout simplement très courant dans la Lékié, département d’origine de ce jeune footballeur qui a vu le jour un certains 11 Octobre 1990 à Edzen par Sa’a. Fils de Ndjengue Foe, laborantin à la SCDP et de Body Prospérine couturière de formation, il est l’aîné d’une famille de quatre enfants.
C’est à Yaoundé, moins d’une heure en voiture de son village natale, qu’il va faire ses débuts dans le football. Ouragan est son point de départ (à ne pas confondre avec l’autre club de Bangou dans la désormais région de l’Ouest ndlr). Ndjengue Elisée va y faire toutes ses classes en commencent par les minimes, puis les cadets, les juniors avant de flirter avec l’équipe première qu’il quittera très tôt pour vendre ses services à Akonolinga.
La Foudre, équipe vedette de la modeste ville d’Akonolinga est un tremplin pour ce milieu de terrain qui sera également utilisé en défense centrale. Nous jouons ainsi la saison 2007 qui lui permet de goûter aux délices d’une sélection chez les A’ après un passage remarquable chez les cadets l’année d’avant.
Le jeune régulateur de tension
« Régulateur de tension » est le surnom que lui ont donné ses coéquipiers d’Al-Ahli. Une marque d’estime qu’il porte fièrement du haut de son mètre quatre vingt et qui n’a aucune relation directe avec le courant électrique ou encore l’imagerie populaire qui attribue un certains « tempérament électrique » aux ressortissants de la Lékié. C’est que Ndjengue Elisée est le milieu récupérateur de l’actuel leader du championnat Libyen qu’il a rejoint après son départ de la foudre d’Akonolinga. Il fait pour l’instant bien son travail que Nourdine son entraîneur d’origine Algérienne a fait de lui un titulaire indiscutable au milieu de terrain. Remarquable dans les relances et doté d’un parfait jeu de tête, ses 78 Kg lui permettent d’imposer du respect sur le terrain par sa rigueur et sa force physique.
Leader avec Toindouba et Ongfiang
Les autres Camerounais de Al-Ahli sont Toindouba Guy-Roger et Ongfiang Franck Olivier tous deux médaillés d’or des jeux Africains d’Alger 2007. Une diaspora qui contribue actuellement aux succès du club de la capitale. Seuls Al-Ahli benghzi et Al-Sowaihili ont pour l’instant imposé un match nul à l’actuel leader qui totalise 5 victoires à son compteur. Avant la 8e journée qui se dispute jeudi prochain, l’heure est à la concentration chez Al-Ahli qui n’a qu’un point d’écart sur son suivant direct Al-Ahli benghzi.
En dehors de ceux d’Al-Ahli, 4 autres Camerounais jouent dans la première division de la Libyan League. Il s’agit de : Fotso Kamto et Bob Bodi (Al-Akhdar), Paul-Ludovic (Al-Shat), Neonoleba Charles Honoré (Al-Olomby).