Le milieu des Lions indomptables revient sur l’état d’esprit du groupe et cite le Cameroun comme favori.
Comme considérez-vous votre sélection : c’est une récompense ou une justice ?
Ça me fait très plaisir d’avoir été sélectionné. Au Ghana, je serais à ma deuxième Can. Après avoir été retenu dans le groupe des 23, je vais me battre pour intégrer le groupe des 11. Ça me fait très plaisir, surtout au vu de tout ce qui s’est passé les années précédentes et qui m’a laissé un goût amer du fait de petits soucis.
Quelle aura été ta motivation principale durant ce stage à Ouagadougou?
Ma motivation principale était surtout de prouver aux Camerounais que je mérite ma place, pas dans le 11, parce que cela dépend de l’appréciation de l’entraîneur, mais dans le groupe des 23 tout au moins. Et ma motivation personnelle a toujours été d’essayer d’avancer, d’emmener l’équipe aussi loin possible pour terminer au plus haut niveau.
Quelles sont les chances du Cameroun à cette Can ?
Je pense que nous avons de fortes chances. Il ne faut pas oublier que jusqu’à présent, en Afrique, et même en Europe, l’équipe du Cameroun reste toujours très forte. Maintenant, à nous d’avoir la volonté. Au regard de ce que je vois à l’entraînement, et comme je connais certains de mes partenaires (la majorité, joue ou a joué en Europe, notamment en France. Donc on connaît un peu la tactique et le système), pour moi, c’est à 200% que mes partenaires et moi aborderons cette compétition. Je leurs fais confiance. Je sais que si on veut vraiment, on peut aller jusqu’au bout.
Quels sont les atouts premiers de la sélection camerounaise ?
Actuellement, et c’est ce qui nous a manqué les années précédentes, on a pu retrouver le jeu d’équipe, le plaisir de faire les efforts pour les autres, de jouer pour le partenaire et non de regarder son nombril. Maintenant, il va falloir oublier le passé, travailler la cohésion. C’est vrai qu’on n’a pas joué beaucoup de matches amicaux. Mais avec un peu plus d’entraînements, je crois qu’on va pouvoir retrouver la cohésion. On a toujours été une équipe de football digne d’un centre de formation, même si chacun apporte un petit plus. On a toujours été ensemble depuis des années.
A quoi ou à qui est dû ce regain de vitalité : au dialogue dans le groupe ou au nouvel entraîneur ?
Non, pas au nouvel entraîneur. Il nous a simplement dit que nous sommes des joueurs professionnels, qu’on apprend des choses depuis des années ; qu’il n’a pas grand-chose à nous apprendre. Simplement, qu’on essaye de jouer, de se libérer, d’être nous-mêmes. C’est ce qui nous a aussi motivé. Car il ne faut pas l’oublier, il y a l’apport de l’entraîneur, de nos partenaires et aussi l’enjeu de la compétition, l’envie de la gagner afin de ramener l’euphorie au sein du peuple camerounais. Etant donné que cela fait un bout de temps que nous ne l’avons pas gagné.
Chez les adversaires, qui vois-tu comme probable vainqueur de la Can ghanéenne ?
Pour l’instant, je ne vois que le Cameroun. Je ne peux pas le cacher, ce n’est pas parce que je suis Camerounais. Mais je ne vois que le Cameroun. Il y a plein d’équipes qui sont surmontivées contre nous. Mais il ne faut pas l’oublier, c’est que nous avons un mental un peu plus fort que les années antérieures. Maintenant, si on veut, on peut le faire.
B.M.B, Mutations