La cérémonie de lancement s’est tenue en présence de Martin Nchankou, Directeur de développement du sport de haut niveau au ministère des Sports et de l’éducation physique, Francis Mveng, quatrième vice-président à la fédération camerounaise de football (Fécafoot) et Christophe Ampoam, président Special Olympics Cameroun.
L’organe dirigeant du football mondial veut bannir les discriminations de toutes sortes pour concrétiser sa vision consistant à développer le jeu et à utiliser le football comme catalyseur du changement social. Le projet Fifa Special Olympics Afrique, le programme Football for hope, se veut, avant tout, un outil substantiel de contribution au bien-être des personnes ayant un handicap mental.
Special Olympics Cameroun a été créé en 1995. Son partenariat avec la Fifa remonte à décembre 2005. Les deux structures sportives se donnent le devoir de promouvoir l’intégration des déficients mentaux et faire prendre aux athlètes et sportifs, la conscience de leur valeur, de leur courage, de leur capacité à produire pour se faire respecter demain dans la société. « Depuis 2006, sous l’impulsion des responsables, une nouvelle dynamique se dessine dans le respect de notre programme d’activité et de l’épanouissement des déficients mentaux », explique Christophe Ampoam.
Le Dr John Dow, responsable africain de Special Olympics voit cette collaboration comme un moyen « d’utiliser le football pour permettre aux athlètes de démontrer leurs capacités et leurs talents sur le terrain. Les entraîneurs et les athlètes ont reçu d’excellentes formations». Par ailleurs, il estime que les projets pilotes ont été une vraie réussite. «Le programme s’est révélé tellement positif que la Fifa a décidé de l’appliquer à de nombreux pays africains en 2007 ». Il s’agit notamment de l’Afrique du Sud, le Ghana, le Rwanda, l’Ile Maurice, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Cameroun.
L’Organisation mondiale de la Santé estime à trois pour cent la proportion de la population totale atteinte d’un handicap mental, soit 190 millions de personnes dont le Quotient intellectuel est en deçà de 70. Des programmes pilotes lancés dans de nombreux pays africains ont déjà permis de former 60 entraîneurs. Et à 500 joueurs handicapés, de s’entraîner régulièrement, d’impliquer des familles, d’offrir aux athlètes de meilleures conditions sanitaires et de les inclure dans la grande famille de football.