Ce n’était pas le grand déploiement du côté Zimbabwéen ce vendredi après-midi au Stade Roumdé Adjia de Garoua. La dizaine de joueurs, le cœur à l’ouvrage trottinent en ouverture. L’encadrement technique se meut dans le rond central. Les entraîneurs analysent les positions de la pelouse et devisent sur la pertinence des stratégies à mettre en jeu. Le public se mobilise dans les gradins. Les joueurs restent insensibles aux diatribes qui fusent de toute part. Dans le pourtour de l’aire de jeu, le chef de la délégation Zimbabwéenne devise à huis clos avec des officiels du pouvoir Zimbabwéen.
Le trot achevé, légers exercices d’étirement et d’échauffement de toute sorte se succèdent dans une ambiance détendue, agrémentée par des boutades savamment distillées par Desmond, un des joueurs la charnière centrale de Power Dynamos. Ces exercices laissent place dès cet instant à une répartition des joueurs en deux camps. Le coach ajuste sa ligne défensive, agite son staff offensif…déroule ses options. Il indique que « notre ambition est simplement de nous produire sur l’aire de jeu. Nous sommes dos au mur et nous comptons dompter l’équipe de Coton Sport de Garoua. C’est une grande équipe, mais nous avons déjà relevé cet exploit face à l’ASSEC. Pourquoi ne pas rééditer cet exploit à Garoua. »
Une allusion à peine voilée qui n’a pas manqué de traverser l’esprit d’Alain Ouombléon Guedou, le manager général de Coton Sport de Garoua qui ce matin au cours de sa véritable dernière séance d’entraînement a relevé que, « la ligne défensive doit être alerte. Nous devons être très forts, pour éviter que des bourdes ne soient fatales pour nous. »
Mais le jeu des deux camps indique la volonté de renforcer la cohésion du groupe. Le rôle prépondérant de Murape (un des principaux joueurs de cette formation) dans le système de jeu de Power Dynamos est avéré. Mais l’encadrement technique laisse diluer les postures de ce véritable mirador des surfaces, dans un jeu collectif qui n’a que très peu désaxé les techniciens camerounais présents dans l’antre de Roumdé Adjia.
Mais l’équipe Zimbabwéenne n’a décidément et visiblement pas affiché la pleine mesure de son talent. Pure stratégie ou simplement expression d’une démobilisation suscitée par la défaite du match aller. Rien n’est moins sûr dans cette phase de la compétition, où les enjeux financiers sont certains. Et donc, les stratégies multiples.
Entre temps, c’est le quatuor arbitral qui a effectué la reconnaissance de l’aire de jeu. Les tunisiens se sont eux aussi mis en jambes. Comme quoi, le décor de la rencontre de demain samedi est déjà en place. En d’autres circonstances, on aurait dit, « le vin est tiré… »
Ousmaïla B. Garba à Garoua