Nous avons rencontré l’entraîneur national des Lions juniors à Yaoundé ce vendredi au moment où il quittait la capitale pour la tanière d’Akono, où son équipe observera sa mise au vert pendant trois semaines, en vue du match du dernier tour des éliminatoires de la Can Juniors qui opposera les lionceaux aux Diables Rouges du Congo le 28 septembre au septembre au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo. Celui que l’on appelle ‘’ Capello’’ parle de la stratégie qu’il compte mettre en place, et aussi des forces de son adversaire.
Camfoot.com: Vous êtes entrain d’embarquer pour Akono, comment çà se passe ?
Alain Wabo: Après le premier stage je vous avez dit que j’avais trois regroupements à faire. Pour ce qui est du premier stage, il s’agissait de la détection parce qu’il me fallait d’abord refaire dans ma tête le match retour contre le Burundi et revoir les postes qui n’avaient pas marché et voir si certains jeunes pouvaient intégrer, parce que l’équipe nationale est réservée à tous les jeunes camerounais talentueux. Le deuxième stage qui commence ce vendredi à Akono sera plus rigoureux que le premier parce qu’après la détection, il faut maintenant travailler, et la première chose c’est de remettre les joueurs à niveau sur le plan athlétique, surtout en fonction de la tactique que nous souhaitons mettre en place contre les Congolais. Vous savez que face à une grosse équipe comme celle là, il faut opter pour le pressing et lorsqu’on parle pressing vous savez il y a une dépense d’énergie et pour qu’il y ait dépense d’énergie, il faut que les gars disposent cette énergie. Je crois que c’est l’objectif en ce moment. La deuxième chose que je dois rechercher dans ce stage c’est la corrélation entre les joueurs du même compartiment et des compartiments voisins, c’est-à-dire l’amélioration de l’intégration technico-tactique et la recherche de la manière de jouer, et en fonction de cela, je pense que le troisième stage qui se déroulera entre le 17 et le 27 septembre, nous allons avoir des matches amicaux pour davantage roder la machine.
Vous avez convoqué 26 joueurs et vous êtes sur le départ, est-ce que tout le monde a répondu présent ?
Tout le monde n’a pas répondu présent, parce que entre temps certains joueurs que nous avons convoqués sont sortis du pays pour aller chercher fortune ailleurs, nous allons procéder au remplacement de ceux là, il y a également certains joueurs qui se sont blessés, nous allons aussi les remplacer. Nous attendons aussi l’arrivée de Chakak Anatole de Satellite de Bertoua, c’est un avant centre que nous sommes allés superviser à L’Est et qui nous a donné une très forte impression, c’est un garçon qui a un talent immense, il va beaucoup nous aider lors de nos prochaines rencontres.
On constate également l’absence des joueurs de Coton Sport de Garoua, quand on sait que cette équipe va au Congo (RDC) pour la Champion’s league est-ce qu’ils seront disponibles ?
Ils seront disponibles, l’entraîneur de Coton Sport de Garoua, Alain Ouombleon que j’ai eu au téléphone m’a rassuré de la présence en stage de ses joueurs, toutefois il m’a demandé de lui renvoyer les joueurs une fois qu’il aura besoin d’eux. Vous savez que Coton est engagé en champion’s league africaine et que c’est une compétition importante.
Vous avez préparé les précédents matches des éliminatoires de la Can juniors à Yaoundé, maintenant vous mettez le cap sur Akono, c’est un choix de Alain Wabo ou de sa hiérarchie ?
C’est un choix de Alain Wabo, parce que j’ai besoin de plus de concentration et plus de détermination dans le travail que j’ai à abattre. Je vais travailler trois fois par jour, dont j’avais besoin d’un cadre idéal où les joueurs doivent manger football, dormir football et respirer football.
Vous rencontrez le Congo qui est détenteur du trophée de cette coupe d’Afrique des nations juniors. Est-ce que le fait que votre adversaire soit le champion sortant ne vous fait pas peur ?
Çà ne fait pas peur, détenir le trophée n’est pas un problème, j’ai plutôt peur de leur jeu. C’est une équipe qui produit sérieusement du jeu, ils ont la maturité tactique pour me poser assez de problème.
Comment comptez vous donc contrer cette solide équipe ?
Vous savez, deux grandes tactiques seront prévues, contrer leurs points forts et voir comment les mettre en difficulté, pour le moment c’est très tôt, le moment venu je vais vous répondre avec beaucoup plus d’assurance ; comment nous allons venir à bout de cette équipe et obtenir la qualification.
La première manche de ce derby contre les congolais se joue à Yaoundé, auriez vous souhaiter commencer à l’extérieur pour finir à la maison ?
A ce niveau de la compétition, il n y a pas de choix à faire, que je commence à l’extérieur où à domicile c’est pareil, nous commençons à domicile, il faut gagner avec un score respectable pour se mettre à l’abris au match retour, c’est notre objectif.
Vous n’avez pas convoqué les professionnels qui ont joué contre le Burundi, comment comptez vous les intégrer ?
Ces professionnels évoluent à des postes qui ne sont pas complexe, c’est-à-dire sur le couloir et en avant centre, c’est des joueurs qui peuvent intégrer à tout moment sans qu’il y ait de problème. La corrélation doit beaucoup se faire au niveau défensif et à ce niveau il n’y a pas de problème parce que nos joueurs sont là.
Etant une grande gueule, êtes vous conscient que si vous n’arrivez pas à qualifier le Cameroun pour la Can juniors 2009, tout cela va se retourner contre vous ?
Rien ne se retournera contre moi, c’est vrai que certains oiseaux de mauvaise augure vont parler mais cela ne changera pas Alain Wabo. Avant d’arriver à l’équipe nationale, je crois avoir fait mes preuves, ce n’est pas à ce niveau qu’on me juge, mais nous allons tout donner pour cette qualification qui est importante pour ces joueurs et pour notre pays.
L’effectif que vous avez sous la main, est-ce un groupe d’avenir ou simplement une équipe pour qualifier le Cameroun ?
C’est un groupe de devenir ; je puis vous rassurer que nous sommes rigoureux au moment du choix, les joueurs que je convoque ont non seulement un passé mais ont encore des choses à prouver.
Sur le plan administratif comment sont préparés vos stages, est-ce que vous êtes satisfait de la manière que le côté administratif est géré ?
Je suis satisfait, çà se passe comme d’habitude, la meilleure femme ne peut donner que ce qu’elle a.
Entretien mené par Guy Nsigué à Yaoundé