Le vice-président de la Fecafoot et président de la commission de l’organisation des championnats nationaux a bien voulu nous donner ses impressions à la fin de la cérémonie de lancement du stage de formation des entraîneurs. Il parle aussi de l’organisation de la prochaine saison à la Fecafoot.
Que vise la Fecafoot en organisant un tel stage ?
L’objectif est d’accroître les connaissances de nos entraîneurs, et comme j’ai dit tout à l’heure, l’entraîneur c’est la courroie de transmission entre les joueurs et l’administration. Vous êtes sans ignorer le rôle indéniable de l’entraîneur dans une équipe et même dans un match de football, et pour cela il faut que l’entraîneur soit armé techniquement. A la Fecafoot nous sommes ravis par ce stage, ceci montre que la FIFA suit tout ce que nous faisons, la FIFA connaît nos besoins notamment pour ce qui est de la formation. Le président Sepp Blater l’a dit qu’il faut gagner en Afrique avec l’Afrique en 2010, ceci rentre donc dans le cadre du programme mis en place par la FIFA.
Quels sont les critères qui ont guidés le choix de ses entraîneurs qui viennent d’être sont formés ?
Nous avons retenus les entraîneurs nationaux et les entraîneurs des clubs de la Mtn Elite One, nous pensons que c’est les meilleurs de l’heure. Ils peuvent à leur niveau transmettre les enseignements reçus à leurs collègues grâce à la direction technique et du développement de la Fecafoot que dirige monsieur Dominique Wansi.
Avant 2010 est-ce qu’on peut s’attendre à d’autres stages ?
C’est clair que nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin, il faut s’attendre à d’autres stages avant la coupe du monde 2010 prévue sur le sol Africain.
Vous êtes le président de la commission de l’organisation des championnats nationaux ; à quelques semaines du début du championnat où en êtes vous avez les préparatifs ?
A la Fecafoot nous sommes entrain de travailler pour que le championnat se passe sans anicroche. Il y a eu un stage d’administration à Douala dirigé par la FIFA, nous nous réjouissons de ce stage puisque le football n’est pas seulement dans les stades, tout commence dans les bureaux ; les secrétaires généraux de province et nos cadres ont été formés. Nous avons effectué une tournée dans les provinces pour visiter les différents stades qui vont recevoir les matches de la Mtn Elite One, il est question de s’assurer que ces stades peuvent accueillir les matches. Ces stades doivent être sécurisés, les officiels, les joueurs et les spectateurs doivent être à l’abri des dérapages. Nous allons refaire un autre tour des stades pour vérifier que les gens ont effectué les travaux que nous avons recommandés. Nous allons aussi délocaliser les matches des équipes qui n’ont pas les stades requis.
Est-ce que le 50eme championnat national de première division va effectivement démarrer le 13 septembre ?
Pour le moment c’est la date qui est retenue, le calendrier est prêt depuis trois semaines, il a d’ailleurs été validé depuis trois semaines par le comité exécutif. Nous sommes fin prêts, s’il y a un changement, nous allons vous tenir informés.
Quel sera votre mot d’ordre pour la saison qui démarre?
Le mot d’ordre c’est le respect des textes, parce que si nous ne respectons pas les textes il est clair que nous n’allons pas atteindre nos objectifs. Seuls ceux qui méritent doivent occuper les premiers rôles, ceux qui veulent passer outre les textes n’ont pas leur place dans le football.
Est-ce que vous êtes satisfait des reformes engagées depuis l’année dernière ?
Je crois que la réponse c’est oui, les changements à la Fecafoot sont palpables, le championnat se déroule bien. Sur le plan administratif on n’observe plus de lenteur, la professionnalisation du football Camerounais que le président Iya Mohammed a engagé est en marche, c’est vrai qu’il faut parfaire certaines choses, c’est pourquoi nous travaillons sans relâche. Au niveau de la commission de l’organisation des championnat nationaux il n’ y a pas de problème, nous venons d’achever le tournoi de monter en élite Two dans la zone II qui a concentré la montée de Lausanne de Yaoundé qui a battu Racing de Bafoussam en finale.
Malgré ces reformes l’on constate que nos stades sont toujours vides pendant les matches de la Mtn Elite One ?
Je crois que c’est un problème complexe, plusieurs raisons expliquent cette situation : il y a d’abord que plusieurs chaînes cryptées montrent les championnats européens et les gens préfèrent rester devant le petit écran au lieu d’aller dans les stades, il y a également que les clubs mythiques sont entrain de disparaître, c’est ces clubs qui drainent le public dans les stades. Une équipe dont le nom ne renvoie à rien ne peut pas avoir les spectateurs. Il faut également dire que dès qu’un joueur émerge il veut seulement prendre la route du professionnalisme et ceux qui restent sont moyens et n’attirent pas particulièrement les spectateurs. Mais je crois que si nous continuons à travailler, il va de soit que les spectateurs vont finir par revenir, ils veulent savoir que c’est ceux qui méritent qui gagnent et de plus en plus c’est le cas à la Fecafoot.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé