La délégation du ministère des sports et de l’éducation physique, conduite par N’hanack Tonye David, son secrétaire général, a visité mardi dernier le site qui abritera ce stade de 20 000 places. Le début des travaux, qui entrent dans un programme national de développement des infrastructures sportives, est annoncé d’ici à la fin du mois de juin 2008.
Les pouvoirs publics sont enfin passés des paroles aux actes. Est-on tenté de le croire dans la cité capitale de l’Ouest. Mardi dernier, 27 mai 2008, une forte délégation constituée d’au moins quarante personnes, a visité le vaste domaine qui abritera dans les mois à venir le chantier du nouveau stade omnisport de Bafoussam. Au rang desquels le gouverneur de la province de l’Ouest, Pascal Mani, et ses proches collaborateurs, les responsables des services centraux et extérieurs du ministère des sports et de l’éducation physique, Minsep, et ceux du ministère des domaines et des affaires foncières.
Au terme des recherches, c’est finalement la bourgade de Kouékong, située à 17 kilomètres du centre ville de Bafoussam, sur la route de Foumban, qui a finalement été retenue comme site de construction de ce joyau architectural. Le dévolu a été jeté sur un domaine de 16 hectares, jusque là utilisé pour la culture du maïs par les paysans, qui répond aux attentes de la partie chinoise qui a gagné le marché de construction. C’est une plaine située en bas d’une chaîne de collines et qui présente la forme d’une cuvette. Par le passé, rapporte t-on, des techniciens chinois ont eu à y faire un tour pour apprécier le site en question. Cette semaine, le lever topographique y est annoncé en vue de son immatriculation.
Des dires de N’hanack Tonye David, secrétaire général du Minsep, le nouveau stade omnisport de Bafoussam aura une capacité assise de 20.000 places, avec une pelouse en gazon synthétique 2e génération, un parking de grande capacité, une cabine de reportage moderne, des écrans de contrôle et d’affichage. Des espaces commerciaux y seront érigés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du stade. Au finish, cette infrastructure ultramoderne sera un pôle de développement dans cette zone.
Mais pour y arriver, la partie chinoise exige du gouvernement camerounais l’ouverture d’une voie de contournement, ralliant Kouékong au centre ville de Bafoussam, pour éviter les engorgements sur la voie principale. Toujours dans ce cahier de charge, un hôpital doit être construit à moins de 10 minutes du stade. Sans oublier l’extension sur ces lieux de l’adduction d’eau, l’électricité et le réseau téléphonique. Déjà, certaines populations riveraines que nous avons rencontrées se réjouissent du fait qu’elles pourront enfin bénéficier du courant électrique ; dans une zone traversée uniquement par la ligne haute tension qui alimente le département du Noun.
Avec la chance d’avoir 5 clubs (Fovu, Sable, Unisport, Aigle et Panthère le nouveau promu) en première division la saison prochaine, l’Ouest pourra enfin avoir un stade omnisport moderne. Les travaux de construction de son premier stade omnisport ayant été abandonnés depuis les années 1972. Pour des raisons jusqu’à présent inavouées.
Il faut rappeler que la construction à Bafoussam d’un stade de 20.000 places entre en droite ligne dans le Programme national de développement des infrastructures sportives. Douala, Limbe, Yaoundé et Bafoussam sont les villes à bénéficier des 4 premiers stades omnisports, d’un montant global de 272 milliards de francs Cfa. Après les stades omnisports, le cap sera mis sur la construction des palais de sports de 2000 places assises.
Blaise Nwafo à Bafoussam