Suite à la brève portant sur le forfait du centre de formation EFFA de Douala à la 68éme édition du tournoi international de Bellinzona 2008, qui s’est tenu du 20 au 24 mars en Suisse, M. Pascal Nkenglack, Dircecteur Général du centre de formation a souhaité utilisé son droit de réponse pour expliquer les raisons de ce désistement.
Camfoot.com: Effa qui jusque là n’était pas trop connu du grand public a déferlé la chronique par son absence au tournoi international de Bellinzona.
Pascal Nkenglack: Nous avons été régulièrement affiliés au tournoi, en payant notre inscription qui est de 5000 euros. Nous avons signé un contrat qui stipule qu’en cas de non participation nous paierons une amende de 50.000 francs suisses. Vous comprenez donc que la chose n’est pas aussi facile à gérer comme il semble .Le fait est déplorable, est nous sommes les premiers à en souffrir. Lorsque vous avez des jeunes à votre charge et que durant toute l’année vous les préparez pour une compétition pour ne pas ensuite les y amener vous comprenez que la délusion ne peut être que grande. A présent, il s’agit de voir ce qu’il y’a lieu de faire pour que pareille situation ne se reproduise plus dans le futur.
Camfoot.com: vous contestez la version officielle du comité d’organisation du tournoi qui dit que votre centre ne s’est pas présenté pour des problèmes de vols ?
Pascal Nkenglack: Vous savez dans ce genre de situation chacun tire la couverture de son coté. La version officielle, je ne la conteste pas. Chacun est libre de dire ce qu’il pense. Mais la vérité est une, et je crois que le moment viendra ou chacun pourra apporter des preuves pour soutenir sa thèse devant les juges.C’est là que la vérité sortira au grand jour. Nous avons été bloqués pour des problèmes de visa.
Le consulat de Suisse au Cameroun a refusé de nous octroyer les visas.
Camfoot.com: Peut-on évoquer une affaire EFFA ?
Pascal Nkenglack: Effectivement. Avec l’aide de notre conseiller juridique, Me Mbohou Georges, nous sommes en train de voir comment rentrer dans nos droits, car nous avions été injustement bloqués par le consulat de Suisse. Je parle bien de consulat et non d’ambassade pour éviter toute confusion.
Les responsables du consulat n’ont même pas daigné nous donner des explications, et ce malgré l’intervention du président du tournoi. Le bureau fédéral des ambassades de Suisse basé à Berne nous a informé de manière officieuse du niet du consulat à notre demande d’obtention de visas précisément le 18 mars, soit moins de 48 heures avant le début du tournoi.
Camfoot.com: Doit-on parler d’un bras de fer entre EFFA et le consulat suisse ?
Pascal Nkenglack: Bras de fer c’est trop dire. Nous sommes à la recherche de la vérité. Je ne peux me permettre d’abandonner le combat. Le centre, par ma modeste voix, a fait la ferme promesse aux par joueurs de les emmener à toutes les manifestations qui seront à notre portée. Et je puis déjà vous dire qu’en Avril 2009, j’affilierai de nouveau ma formation au tournoi de Bellinzona.
Camfoot.com: La non participation d’EFFA a été fortement médiatisée en territoire Suisse. Est -ce une consolation ?
Pascal Nkenglack: C’est une maigre satisfaction. Nous ne crachons pas dessus. Aujourd’hui notre centre est plus connu et je ne peux que m’en féliciter. Ayant personnellement été au tournoi, j’ai la conviction que ma formation aurait joué sans complexes contre les formations présentes. Nous aurions souhaité gagner sur le terrain, ce n’est que partie remise. Ma désolation va surtout aux joueurs qui ont perdu ainsi une opportunité de se mettre en valeur. Le coup psychologique à été dur à encaisser, heureusement que nous avons quelqu’un comme le coach Mbehi Stanislas qui en plus d’être un encadreur, est aussi un grand conseiller pour nos jeunes, il a su trouver les mots justes pour rameuter le moral des gars. Vous savez les grandes victoires de demain se forgent sur les grandes défaites d’hier.
Nous ne baisserons pas les bras. Au contraire. Les enfants ont compris que c’est une défaite comme une autre et que la vie est un combat.
Camfoot.com: Le mot de fin
Pascal Nkenglack: Au nom de toute mon équipe, je vous présente nos excuses et par la même occasion je remercie la rédaction de Camfoot.com de nous avoir donné l’opportunité de nous expliquer en ligne. A l’avenir nous serions très ravis de vous informer de nos faits et gestes en vue d’une saine collaboration.
Propos recueillis par Alain KANA NGUETSOP