Le sociétaire du Toulouse Football Club revient sur son vrai faux départ de l’équipe nationale qu’il aime toujours malgré les frustrations vécues sous le règne de Jules Nyonga. Achille Emana évoque également son avenir dans le sud de la France qu’il pourrait quitter dès la saison prochaine.
Camfoot.com: Achille nous n’allons pas rentrer dans la polémique …maintenant que vous êtes revenu, pouvez-vous nous dire ce qui vous a fait partir de cette équipe, selon vos déclarations dans les médias français? Achille Emana: Comme vous le dites on ne va pas trop rentrer dans le jeu de la polémique. Ce qui m’a fait partir est qu’il y a des gens qui se moquaient un peu de ma tête. Ma décision de revenir fait suite au changement du staff technique et à une discussion que j’ai eu avec le coach principal et son adjoint qui ont été un peu plus indulgents que les précédents. Maintenant je suis revenu, j’essaye de donner le meilleur de moi-même. C’est à eux maintenant de me juger et j’espère qu’ils seront assez honnête pour me dire ce qui va ou ce qui ne va pas pour que je puisse savoir si ma présence dans les gradins et le banc de touche était justifiée. Camfoot.com: Après ce stage, comment jugerez-vous le niveau général ? Avez-vous été accepté par vos coéquipiers ? Achille Emana: Non je n’ai jamais été rejeté par certains de mes partenaires. Vous savez se sont les choses de la vie. J’ai rencontré certains avec qui j’ai discuté et notamment Samuel et Rigo qui ont dit qu’ils étaient contents de me voir revenir. En temps que sportifs ils connaissent bien la situation. Ils l’ont vécu en même temps que moi sachant qu’ils n’avaient rien à dire par rapport aux décisions de l’ancien entraîneur. Ils ont aussi compris mes propos et ne se sont pas sentis concernés. J’ai voulu indexer certaines personnes qui se reconnaîtront. Je n’ai pas de soucis particuliers avec eux. Maintenant s’il y a des petits malentendus on en discutera entre nous. Camfoot.com: Chaque année vous êtes annoncé sur le départ à Toulouse. Cette année vous êtes resté espérant jouer la C1. Quelle est la prochaine destination d’Achille ? Achille Emana: Ça je ne la connais pas. Le foot c’est comme la vie, il y a des hauts et des bas. À mon niveau j’essaye de donner le meilleur de moi-même comme en coupe de l’UEFA. Comme vous l’avez dit la ligue des champions nous a un peu tous retenu à Toulouse cette année. Ce que je fais actuellement c’est de donner le meilleur de moi-même pour espérer franchir un autre palier la saison prochaine. Pourquoi pas un nouveau club ? Camfoot.com: Votre retrait de l’équipe nationale a entraîné une vague de félicitations d’une certaine opinion Toulousaine qui souhaite vous voir rester au club pendant la CAN. Votre retour a-t-il aussi crée autant d’intérêt ? Achille Emana: Non il n’ y a pas de sentiment particulier. Mon entraîneur a bien compris, il en est conscient. Je n’ai jamais dit que je ne reviendrais plus. Mes propos ont été tout juste un peu déformés. Ce que j’ai voulu dire était que si c’était toujours le même staff, il était certain que je ne jouerais jamais. Me convoquer pour être toujours dans les gradins est une situation que je vis depuis 2003. La seule fois où j’ai eu ma chance était contre le Libéria. Là je n’ai pas joué de chance puisqu’au bout de la deuxième minute, j’étais déjà blessé. Je n’ai jamais dit que je ne reviendrais plus. J’ai tout simplement essayé de faire comprendre que si la mentalité ne changeait pas je n’aurais jamais la chance de jouer dans ce groupe. Ils ont déformé mes propos comme ils le voulaient en sachant bien évidemment que ça devait faire plaisir à ceux qui ne voulaient pas me voir partir à la CAN. Je suis Camerounais et je le resterai. Ils savent tous que si je fais un bon championnat et que je suis appelé je ne dirais pas non parce que même en club je ne pourrais pas jouer à cause de la sanction. Ça ne servirait donc à rien ; je ne pourrais pas jouer pendant un mois ni aller à la CAN. L’entraîneur est bien conscient de ça, nous avons discuté et il est d’accord même s’il n’aimerait pas me voir vivre la même situation qu’il y a quelques temps. Propos recueillis par Stephen Sunou à Herzogenaurach