Au terme de la séance d’entraînement de la matinée de mardi, nous avons approché le staff techique et médical de l’équipe avec qui nous avons eu l’entretien qui suit :
Monsieur Nyongha, quelles différences y a-t-il pour vous de jouer à Garoua plutôt qu’à Yaoundé ?
La première différence est celle du climat. A Garoua, il fait plus chaud qu’à Yaoundé. La seconde est l’aire de jeu. Quoi qu’on dise, la pelouse du stade de Yaoundé est, à mon avis, meilleure que celle du stade de Garoua. La troisième différence, et pas des moindres, est l’accueil. L’accueil qui nous a été réservé ici est des plus chaleureux. Peut-être, parce que, c’est la première fois que les Lions sénior jouent ici. Les joueurs ne se font pas agressés ou insultés comme à Yaoundé. Il y a, au contraire, un sentiment d’admiration que le public, les jeunes, ont pour les Lions.
Quelle influence cet accueil a-t-il sur le groupe ?
Cet accueil chaleureux a une influence positive sur le groupe. On sent les joueurs plus enthousiastes à travailler. car, ils sont en communion avec le public. Ceci les libères, l’ambiance est très bonne et le groupe est plus serein.
Cette bonne ambiance donc vous parlez, ne serait-elle pas due au fait que plusieurs d’entre eux considèrent la qualification quasiment acquise ?
Psychologiquement, tout le monde, les joueurs, le public, la presse, pensent que la qualification est acquise. Mais, nous devons éviter de tomber dans les travers du match Cameroun – Egypte des dernières éliminatoires de la coupe du monde. Car, cela risque de créer des blocages.
Parlant de la préparation du match de dimanche sur quoi est-elle axée ?
Je dois d’abord dire, qu’à l’exception de Kameni et de Webo, tous les autres joueurs sont en vacances et certains avaient déjà rejoint leur famille. Par conséquent, ils ne sont plus très compétitifs. Il a fallu ce regroupement pour les remettre en activité.
Donc, l’accent sera mis sur la préparation physique, sans oublier les autres aspects notamment l’aspect tactique. L’intensité ira crescendo au fur et à mesure que l’on va s’approcher du match. Donc, les séances d’entraînement de la matinée seront réservées à la préparation physique et celles de l’après midi nous permettrons de travailler la tactique question d’améliorer notre collectif.
Jeudi matin, nous aurons un galop d’essai contre Cotonsport FC de Garoua. Ce test match nous permettra de faire une évaluation et aussi de faire tourner notre effectif.
Parlant du match, comment l’entrevoyez-vous ?
Je dirais d’abord que les matches se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous pensons que, les Rwandais parce que désormais en position de disputer la qualification, joueront pleinement le match. De plus, l’équipe qui va jouer contre le Cameroun dimanche, sera différente de celle que nous avons rencontrée au début de ces qualifications. De même, l’équipe du Cameroun ne sera pas la même. Donc, nous n’aurons pas le droit d’afficher un quelconque complexe de supériorité.
Sur le plan éthique, nous devons, nous aussi, jouer pleinement ce match car cela témoigne du respect que nous portons à nos adversaires.
Il y a eu des changements de dernières minutes sur la liste des convoqués comment cela s’explique-t-il ?
A la fin du stage de Bruxelles, trois joueurs nous ont signalé quelques problèmes. Il s’agissait de Daniel Ngom Kome, Eric Matoukou et Stéphane Mbia. Nous leur avons proposé de les prendre en charge. Seul Mbia a accepté, les autres ont préféré aller se faire soigner par les médecins de leur club. Nous étions donc, dans l’obligation de procéder à des remplacements. C’est ainsi que Landry Ngemo a été appelé ainsi que Bikey Amougou.
Mbia, aujourd’hui est bien rétabli. Nous avons reçu un appel de Ngom Kome qui demandait à rejoindre le groupe. Cela nous laisse croire qu’il va mieux mais nous restons sans nouvelles de la situation de Matoukou. Nous tenons, cependant à rassurer tout le monde que nous avons les moyens de nous occuper correctement de chacun de nos joueurs.