Le nouvel entraîneur Français de Coton sport de Garoua que nous avons rencontré à la fin du match amical, Coton Sport-Lions juniors, nous entretient sur les raisons qui l’ont motivé à poser ses vases sur la rive droite de la Benoué.
Camfoot.com: On constate que vous êtes déjà dans le bain avec cette équipe de Coton sport de Garoua ?
Denis Lavagne: Je cherchais un club et on s’est rapidement mis en accord avec les dirigeants de Coton Sport et depuis plus d’un mois je travaille avec le groupe.
Camfoot.com: Comment vous trouvez l’effectif de Coton Sport de Garoua ?
Denis Lavagne: Ça fait seulement une semaine que j’ai récupéré les militaires. Pour moi c’est sérieux, il y a un groupe qui peut faire quelque chose d’intéressant si on travaille sérieusement, et après il faut voir la dynamique qui va se mettre dans le groupe, on peut trouver une alternative avec les nouveaux joueurs.
Camfoot.com: Quels jugements vous faites de la performance de votre équipe après ce match contre les lionceaux ?
Denis Lavagne: Défensivement l’équipe était en place, maintenant il faut qu’on trouve du liant dans le jeu, garder un peu plus le ballon et poussé un peu plus les actions offensives. On est un peu nerveux et très précipité dans notre jeu.
Camfoot.com: Pour cette première saison à Garoua, quels sont vos objectifs ?
Denis Lavagne: On va essayer de faire mieux que l’année dernière, remporter une fois de plus le championnat de première division, aller au moins en finale de la coupe du Cameroun, et passer déjà le premier tour de la coupe des champions devant le club Ougandais. Une fois que nous allons passer le premier tour, on verra pour la suite.
Camfoot.com: En venant ici que saviez-vous du football Camerounais ?
Denis Lavagne: Je connais un peu le football Camerounais parce que j’ai côtoyé les joueurs Camerounais. Pius Ndiefi à Valence puis à Sedan, Modeste Mbami, c’est moi qui l’ai formé à Sedan, j’ai eu Bill Tchato qui venait de Caen qui est venu jouer à Valence avant de partir à Montpellier. Avec ces joueurs on discutait du football Camerounais, c’est vrai que je découvre beaucoup depuis que je suis là, mais je connaissais un eu ce qui se passe au Cameroun.
Camfoot.com: Et Comment vous appréciez le fonctionnement du football au Cameroun, les infrastructures, l’administration….
Denis Lavagne: Pour l’instant je découvre, mais c’est sûr qu’il y a beaucoup de choses à mettre en place, je pense qu’il faut travailler, il faut du temps, il faut les moyens. Mais le gros problème c’est que les joueurs s’en vont très vite à l’étranger, et ça c’est difficile de lutter contre. L’important c’est qu’il y ait beaucoup de bons joueurs. Je vois qu’à Garoua il y a beaucoup de gens qui aiment le football. Il y a une grande culture de football au Cameroun, je vois des gens jouer au football partout. L’important pour le pays c’est d’avoir les bons joueurs déjà ; ce qui serait bien c’est d’arriver à les garder ici pour relever le niveau de championnat.
Camfoot.com: Est-ce que vous êtes content des conditions de travail à Garoua ?
Denis Lavagne: Au niveau des conditions de travail, je ne me plaints pas, on a quand même un terrain gazonné sur le quel on peut s’entraîne tous les jours, c’est des conditions acceptables, c’est bien.
Camfoot.com: Sur un plan personnel, est-ce que vous êtes satisfait de votre salaire qui s’élève à combien?
Denis Lavagne: C’est indiscret, je ne le dirais pas (Rires). Si je suis venu, c’est que je suis satisfait de ce qu’on m’a proposé, j’ai signé pour un an. On va voir comment ça se passe. Au bout d’un an on fera le point on verra si les deux parties sont satisfaites.
Camfoot.com: On vous connaît comme un formateur, est-ce que c’est un challenge pour vous de prendre en main le banc de touche d’un club ?
Denis Lavagne: C’est un chalenge qui m’a plus, c’est ce qui m’a fait venir ici, ça permet de sortir un peu du conteste de la formation où tout le monde pense que Denis Lavagne, c’est le formateur alors que j’ai été pendant longtemps entraîneur adjoint à l’équipe professionnelle, je me suis occupé d’un club en CFA pendant une saison avant d’aller à Sedan. C’est vrai que j’aime bien travailler avec les jeunes, j’aime former, mais entraîner Coton sport est un challenge qui me plait, c’est pourquoi je suis venu au Cameroun.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé