A l’occasion de la première assemblée générale ordinaire de l’As Cetef de Douala tenue le samedi 6 janvier au quartier Bonabéri, 864.200 Fcfa ont été récoltés séance tenante. Même si cette cagnotte est loin des soixante douze millions cent quarante mille francs (72. 640. 000 Fcfa) représentant le budget prévisionnel nécessaire pour le bon déroulement de sa gestion la saison prochaine, le président du club, Victor Maboa Madengue, reste zen
« nous savons que nous avons organisé cette assemblée générale après les fêtes de fin d’année, donc une période difficile car les gens ont déjà tout dépensé pendant les fêtes. Mais nous restons optimistes que les membres de l’As Cetef n’accepteront que leur club fasse piètre figure lors du championnat qui démarre en février prochain ». Un optimisme que semble ne pas partagé Nkeng Likeng, le sous-préfet de Douala IV *. Très réaliste, l’autorité préfectorale qui présidait cette première assise n’a pas caché ses inquiétudes : « au regard de la salle [une centaine de personnes seulement avait honoré cette réunion, ndlr], la leçon que je tire, c’est que nous devons mieux nous organiser, sinon, les victoires que nous attendons risqueraient de ne pas venir ». Prévu pour commencer à 9 heures du matin, c’est finalement 3 heures plus tard que l’assemblée générale de l’Association sportive du Centre Technique de football (As Cetef) a démarré ses activités. Dans une salle au ¾ vide de la maison du parti de Bonamikano au quartier Bonabéri (Douala), les autorités traditionnelles, administratives, dirigeants du club, staff technique, joueurs, supporters et quelques curieux ont tenu à ne pas manquer ce rassemblement dont le principal point à l’ordre du jour était la préparation de la saison 2007. Pendant son discours de circonstance amorcée par une série de diatribes, le président Maboa Madengue, a tenu à marteler : « n’en déplaise à certaines personnes, l’As Cetef mérite sa place en D1 [allusion à la grosse polémique survenue après sa qualification lors des interpoules, ndlr]. Le Cetef n’a jamais triché, ni n’a jamais truqué l’âge de ses joueurs et nous avons les moyens de le prouver ». Avant de continuer, un brin taquin : « nous avons bravé contre la déferlante des membres du bureau exécutif de la Fécafoot». Souverain dans son discour, le président du Cetef est allé plus loin en vilipendant au passage les medias qui, d’après lui n’ont pas été tendre avec son équipe : « Les journalistes, jouant le jeu de certaines personnes croyaient nous faire du mal, mais ils nous ont au contraire fait du bien car beaucoup d’amis et de personnes nous ont manifesté leur sympathie ». S’adressant toujours aux journalistes présents dans la salle, Maboa Madengue sur un ton très musclé ne s’est pas arrêté dans sa course : « Mais, nous nous devons de remettre les pendules à l’heure ! La presse n’a pas fait son travail. C’est la deuxième ou la troisième fois que nous sommes victimes de cette même presse qui se précipite toujours à donner des informations sans les rendre contradictoires. Supportez ces critiques car comment peut-on appeler le chat autrement » a t-il conclu devant le public attentif. Sur les appréhensions des journalistes qui veulent savoir si le budget de 73 millions sera bouclé, le président de l’As Cetef reste zen : « ne vous en faites pas, nous restons optimistes. Ce n’est qu’une première assemblée générale, et nous nous retrouverons encore pour mobiliser les populations ». Le budget 2007 de 72.640.000 Fcfa est décliné dans les détails de manière suivante : déplacements de l’équipe lors des matches : 16.170.000 Fcfa, pharmacie : 2 millions, restauration : 3,8 millions Fcfa, frais d’entraînements : 7,7 millions Fcfa, primes des matches : 24.490.000, amélioration de logement : 3,7 millions Fcfa, encadrement et divers : 7.780.000 frs. Pour boucler ce budget ‘’très réaliste », le président de l’As Cetef a déjà sa petite idée. « Si tous les sympathisants achètent leurs cartes de membres, nous aurons 1,5 millions Fcfa (séance tenante, 83.000 ont été récoltés après la vente des cartes de membres), vente des gadgets du club : 2.140.000 Fcfa, droits des stades : 4 millions, divers dons : 10 millions Fcfa, subvention de la Fecafoot : 30 millions Fcfa, les aides des amis : 15 millions Fca, les frais issus de la publicité du site club (www.cetef.net) et le magazine Cetef info news (bientôt sur le marché à en croire le président Madengue) : 10 millions Fcfa ». Avant de conclure : « si nous bouclons ce budget, nous sommes sûrs de donner les moyens à nos guerriers. Quoi qu’il en soit, le Cetef ne compte pas jouer les second rôles lors du prochain championnat ». Présent lors de cette cérémonie, le chef supérieur Bellé Bellé, s’est engagé « à jouer le relais auprès des autres villages de l’arrondissement de Douala IV pour susciter un ralliement populaire de l’As Cetef, le premier club de Bonabéri à accéder en D1 ». * l’arrondissement dont dépend le quartier Bonabéri, siège de l’As Cetef. Eric Roland Kongou, à Douala