Alors que la fête de la Saint-Sylvestre battait son plein à Douala dimanche 1er janvier dernier, c’est en véritable héros qu’une délégation de 12 joueurs flanquée de quatre encadreurs atterrit à l’aéroport de la capitale économique du Cameroun. Les ambassadeurs de la Fondation Eto’o Sport rentrent au bercail après le tournoi de football de moins de 13 ans qui s’est déroulé du 21 au 29 décembre 2005 à Tenerife en Espagne.
A l’issue d’une finale âpre, les Camerounais plient l’échine devant l’Espanyol de Barcelone 0 but contre 2. Occupant la deuxième place au podium, c’est donc en toute logique que 10 joueurs camerounais sur 12 sont retenus pour passer un test les prochains mois dans le centre de formation du Real Madrid. Parmi eux, le meilleur joueur du tournoi Olivier Moussima Ebongue jubile les yeux chargés de bonheur : « c’était une expérience formidable ! C’est la première fois que nous sortons du pays. Nos adversaires étaient forts, mais ils étaient tous à notre portée. Notre équipe n’a perdu la finale que parce que c’était le quatrième match d’affilé de la journée. Mais n’avons pas démérité ».
C’est un véritable exploit que vient de réaliser la Fondation Eto’o Sport. Quittant le Cameroun avec une carte de visite vierge, les Camerounais se hissent à la deuxième marche du podium en s’imposant devant les adversaires venus d’Italie (Milan Ac, Inter Milan), de France (Olympique Lyonnais), d’Espagne (Atlético Madrid, Real Madrid) et d’Angleterre (Arsenal). Pour Jolly Njock, le chef de la délégation camerounaise en Espagne, le bilan est largement positif : « quand nous sortions de ce pays, aucun observateur ne nous donnait favori. Mais nous avons promis de ne pas être ridicules et nous avons tenu parole. Les enfants se sont surpassés pour hisser haut le drapeau du Cameroun. Notre équipe a fait bonne impression devant l’Espanyol qui est l’une des meilleurs équipes football jeune d’Espagne ». Fort de ce parcours flatteur, le promoteur de la fondation éponyme Samuel Eto’o reprécise aux jeunes ses objectifs : « il n’y a pas que le football dans la vie. Il y a d’abord l’école ». C’est la raison pour laquelle « nous appliquons ces consignes dans à la fondation Eto’o sport. Ainsi, les enfants qui n’ont pas eu la moyenne à l’école seront écartés du groupe » a assené Jolly Njock.
Eric Roland Kongou à Douala