Song et Mettomo, la crise semble être plus profonde que l’on ne se l’imagine. Le sélectionneur Winfrield Schaefer, contrairement à ses habitudes a annoncé la composition de l’équipe qui affrontera ce jeudi 29 janvier les Zimbabwéens en milieu d’après midi.
Cette annonce vient semble-t-il mettre un terme à la lutte de leadership qui a lieu dans le groupe depuis le rassemblement de Lyon , qui s’est poursuivie à Malaga en Espagne, à Sousse et Sfax en Tunisie.
« Winfried Schäfer confirme Song »
L’enjeu de cet affrontement est la course au leadership entre un Lucien Mettomo soucieux de ramener le sérieux et la discipline qui font, de l’avis de beaucoup, défaut dans le groupe malgré les apparences et le capitaine Rigobert Song qui tient à démeurer le maître à bord. Resultat des courses, le premier ne figure pas dans l’équipe de départ demain contre le Zimbabwé.
En mettant de côté Lucien Mettomo, le technicien allemand privera à coup sûr le groupe d’un élément important, défenseur central de métier et qui rassure, tel qu’il nous l’a démontré pendant la Coupe des Confédérations.
L’on se rappelle que Mettomo ne devait sa titularisation à la Coupe des Confédérations qu’à une intervention énergique du défunt Marc-Vivien Foé et à la faveur d’une promesse de délaisser son côté offensif pour se vouer aux tâches défensives, la promesse tenant lieu d’ultimatum.
Il s’agit là en apparence de l’épilogue d’un combat d’arrière garde duquel seule la maison Cameroun sortira quoi qu’il arrive perdante…
Pour l’opposition de demain face au Warriors du Zimbabwé, Schaefer aurait semble-t-il opté pour une défense à trois avec comme homme de base Rigobert Song et renforcerait par conséquent le milieu de terrain d’un élément supplémentaire, vraisemblablement Jean Makoun II actuel sociétaire du LOSC (Lille Olympique Gymnaste Club).
« De quoi le Capitaine a-t-il peur ? »
Pour revenir à la crise proprement dite, des sources proches des Lions nous revèle que le capitaine Rigobert Song se sent à tort ou à raison menacé, et s’emploie dès lors et de façon permanente à tuer dans l’œuf toute revendication ou tentative de revendication qui irait dans le sens de l’amélioration soit de l’organisation interne du groupe, soit de l’amélioration des conditions du jeu. La manière variant très peu, il procède toujours soit par le biais de la délation soit par celui du chantage à l’indiscipline. Il bénéficierait de soutien fort dans les instances dirigeantes, le cas Pierre Wome Nlend est à cet égard très révélateur.
La discipline au sein du groupe semble être très moyenne. Certains joueurs avouent sous le couvert de l’anonymat que les réclamations élémentaires à savoir les discussions des primes, le choix des équipements sont loin d’être satisfaites.
À cause de ces malaises, des clans se sont constitués au point de ne s’adresser que très rarement la parole; ce qui confirme le manque de dialogue entre joueurs au cours du match contre l’Algérie.
Le plus inquiétant selon ces mêmes sources étant que la parole des anciens si tant est qu’il y en ait encore fait très souvent l’objet de railleries orchestrées par le capitaine; certains d’entre eux, en raison de leur situation fragile préfèrent ne même plus prendre la parole.
L’humilité jadis incarnée par des figures emblématiques telles que le défunt Marc Vivien Foe, Raymond Kalla Nkongo et qui faisait la force de ce groupe est la vertu qui fait le plus défaut au groupe.
Ce qui est encore pour le moins troublant est que l’un d’eux affirme: « j’ai très peur pour la suite de la compétition ». Espérons que ce ne soit pas des propos prémonitoires.